Périgrinations de voyageurs en manque d'oxygène

Ils arrivèrent enfin aux première maison du village, elle avait l'impression que tout était resté figé dans le temps. rien avait changé et s'est avec beaucoup d'émotion qu'elle guida guizmo et sa petite troupe au travers des la rue principal. Le village n'étais pas très grand, et semblait tout bancale avec ses maisons de colombage aux toits de chaume. quelques poules picoraient au milieu de la place, une vache beugla non loin de là. le village semblait vide au premier abord, mais on pouvait entendre le soufflet de la forge du vieux père Luce, était il encore en vie de vieux gripsou ? et son fils Ernest. plus loin on entendait quelques jacasserie de femme autour du lavoir. Mettant pied à terre, elle regarda la place un instant.

Petit soupir.

Voilà nous y sommes. la maison se trouve dans le font de cours entre ses deux maisons.
attendez moi ici. je reviens.
tu m accompagne lauri ?

tendant la main à sa fille, elles prirent la direction indiqué. la maison était là inchangé, avec son poulailler dans sur le coté, son étable et sa laiterie.
hésitant un instant sur le pas de la porte grande ouverte, elle toqua sur le bois patiné par le temps, et attendit. Qui vivait encore ici elle ne le savait, ses parents emporté par la peste reposait au cimetière. et personne ici ne savait écrire pour lui donner des nouvelles....

[quand les souvenirs ressortent et vous assaillent. ]

une petite damoiselle toute frêle, arriva soudain devant elle, et nefi en resta bouche bée, l'air d'une carpe qu'on vient de sortir de l'eau, les yeux ronds elle en perdit la voix, choses peu courante certes mais saisi qu'elle était devant cette enfant qui ressemblait tant à sa petite soeur kataille au même âge. ses idées ce bousculant, n'ayant point eu de nouvelles de la famille depuis bien longtemps elle tentait de rassembler ses souvenirs, mais es possible qu'il s'agisse de sa jeune nièce ? mais que faisait elle là ?...

restant muet elle la regardait toujours comme un fantôme du passé....

se secouant un brin en entendant les deux petites s'expliquer elle sortit de sa surprise et afficha un doux sourire sur son visage.

oups désolé Ozanne, je ne m attendais point à te voir ici, et tu ressemble tellement à ta maman que j'en suis resté bouche bée.
je suis heureuse de te voir ici, vous avez quitté Honfleur ?
ton père n'est pas au courant non plus tu sais il va être surpris également. mais ne te tracasse donc pas du ménage. nous sommes de famille point de gène à avoir.

se penchant elle bisouilla la petite joue pâle de sa nièce et l'embrassa chaleureusement avant d'entrer dans la maison qui en son temps fut la sienne aussi...

Chapeau vissé sur la tête, bâton à la main, il se rendait tanquillement au pré afin de ramener les vaches pour les traire.

Il ouvrit la barrière et son fidéle chien totor regroupa les bêtes et les ramena vers le chemin. Un petit coup de sabot dans les flancs, il roulait boulait mais repartait toujours à la charge sans jamais rechigner.

Un coup de bâton sur les fesses de la margotte :

Allez da, da, traîne pas la margotte. Allez, on avance.

Arrivé, prés de la place, il remarqua la présence de cavaliers.

Hum, pas d'ici ceux là, pas des têtes de normands ça. M'ont l'air bien godiche.
Allez hue......allez la roussette....
Bonjou, les étrangers.

Sans attendre la réponse, il continua à pousser les bestiaux vers le lieu de traite.

OZANNEEEEEEEE vient donc m'aider......

OZANNE qu'est ce que tu fou non de diou.

Dépêches toi, faut les traire. En plus, je me demande si la néfiote va pas vêler cette nuit.

OZANEEEEEEEEEEEEE, mais qu'est ce que tu fou.

Il commença à traire la lauriotte. Le lait claquait dans le seau et une belle mousse se formait à la surface.

MEUHHHHHHHHHHHHHH.

Mais oui ma belle, tes bin une normande, tu aimes qu'on te tripote les pis, hein?

BON OZANNE, TU FAIS QUOI ET J'AI FAIM EN PLUS, J'ESPERE QUE CEST PRET......

Comment ça, ta tante et la cousine squatte la maison?

Mais, nom de diou, tu pouvais pas le dire plus tôt. Vas donc les chercher, quelques mains de plus pour traire, nous ferons avancer plus vite et plus vite fini, plus vite l'estomac rempli.

Il regarda la néfiote.

Hum, tu vas nous faire passer une sacrée nuit toi. J'mi connais, tu vas vêler ste nuit.

Changer de maronne, comment ça change de maronne? Tout le portrait de ta pauvre mére.......

elles étaient entrée et assise un instant avant qu'une grosse voix n'appelle sa nièce du dehors. C'est qu'il se faisait pressant le père Enguerrand. Nefi sourit à son souvenir, qu'elle avait pu le faire tourner en bourrique celui-ci quand ils étaient enfant, alors qu'il tournait déjà autour de kataille, elle lui avait fait des farces à s'en tordre de rire.

la petite parti bien vite aprés un moment d hésitation, elle semblait bien anxieuse la pauvrette.
souriant à lauri après son départ.

que penses tu d'une visite de l'étable princesse ?

alors qu'elles s'y rendaient elle intercepta la conversation depuis le pas de la porte. laissant un peu l'échange se faire, elle finit par prendre la parole.

eyh bien l'père Enguerrand, toujours aussi râleurs et avare de ton temps ? tu fais pas démentir la réputation normande, mais offriras tu l'hospitalité à quelques sauvage du nord ?

Ozanne, laisse moi donc ta place, je vais finir la traite avec ton père, ça nous rappellera le bon vieux temps.
linette tu veux bien aller chercher nos amis. et rejoins moi après si tu veux.

Bonjour Nefi, on verra les retrouvailles aprés, faut finir les bêtes avant. Hum, l'hospitalité. Ne me dis pas que les godiches que j'ai vu sur la place sont avec toi. Hey, ma réputation t'en fais quoi? Mouais, la famille c'est sacré, tu dormiras à la maison avec ta fille; les sauvages dans l'étable. Et j'pense pas qui vont dormir beaucoup avec la néfiote.

elle sourit de le retrouver si bourru, à croire que c'était le lot en restant au pays. rassemblant le pan de sa houppelande dans sa ceinture pour ne pas quelle traine au sol, elle se posa sur le tabouret de traite et retrouva le plus naturellement du monde les gestes ancestraux.

oui les bêtes n'attendent pas, quand au godiche dehors, ce ne sont pas des gueux, et même du beau monde que je t amène, alors traite les bien, ce sont de bon amis et point des sauvages. Et puis laisse donc la maison pour eux, surtout si tu as un vêlage cette nuit autant que je dorme dans le grenier à foin avec linette. je suis sur que ça lui plaira.

Ouais, fait ça discret, j'veux pas qu'on dise que j'parle à lennemi.

Content de te voir quand même, depuis le temps. Allez finissons ça vite fait avant de fêter ton retour. Tu voudrais pas regarder la margote, la ptiote dit qu'elle a un durillon sur un pis.

Tu reviens au pays?......

elle remplit bien vite un premier sceau. tu as de bonne bêtes dit donc, ça se voit que le printemps est de retour le lait est épais. tu fais toujours des augelots ?
je vais la regarder ta vache t en fait pas. pour revenir disons que je suis de passage, mais heureuse d'être là.
mais donne moi donc des nouvelles des pays !!!

Il allait répondre à Nefi lorsqu'un pigeon se posa à côté de lui.

Nom de diou, je vais devoir te laisser, une chasse au loup est organisée. La gamine s'occupera bien de vous. Mon humble demeure est la tienne, passez y la nuit tranquillement. Pour tes acolytes, l'étable ira, y a de la paille fraîche dans l'un des boxes du fond. Si le viau arrive cette nuit, je compte sur toi Ozanne, t'as l'habitude, peut-être bien Nefi pourra te filer un coup de paluche.

Il alla chercher épée, arc, gourde et provisions et se mit en route immédiatement.

Il croisa la petite troupe de Nefi. Il grimaça légèrement en songeant, v'la les cinglés d'astigots. Ben couillon, y a sent le parfum à plein nez. Puireee.

Vous avez pas de chance, je dois partir, mais votre couche est prête à l'étable. Ça sent bon la paille propre, serait comme des princes la dedans. N'hésitez pas à apporter de l'aide à ma Ozanne et à Nefi pour le viau. La brave Nefiotte est tendue comme une baudruche, les pis prêts à péter. Allez, j'y va, à la revoyure les astigots.....