Sur la route pour le Béarn

Lndil se promenait dans les rues de Bertincourt.
Se figeant pour une dernière fois avant un long moment, l'architecture typique des maisons artésiennes.
Puis il prit son calepin.

Citation :

Voila... le jour j est arrivé.
Hier, le Duc de Mortain m'a rendu visite pour m'ndiquer qu'il avait obtenu le dernier LP demandé, celui de Pegas.
J'ai fait de suite parvenir des messages aux 3 autres membres du voyages pour leur indiquer qu'il devait se tenir prêt pour le lendemain.
Aujourd'hui j'ai pu en parler de vive voix en taverne avec Néfi et Brune.

Dans quelques minutes nous partirons... nous partirons pour de bon d'Artois pour nous installer dans une autre région.
Cela avait déjà pu être le cas si seulement Erwyndyll s'était tenue à sa parole... ils seraient certainement aujourd'hui en Bourgogne.

Cela est certainement mieux ainsi...
Allons, le cœur léger vers un avenir nouveau...

Lndil s'en retourna à la rencontre de la ptite troupe qui s'était donné rendez vous sur la place des tavernes.

Mercatel jour J

Il était temps, elle avait rendez vous avec le reste de la troupe à Berti et il lui fallait dire au revoir à sa maisonnée. Le départ ils en parlaient depuis quelques temps déjà. Mais là il fallait vraiment sauter le pas, prendre sa charrette déjà prête, et prendre la route, laisser son cher domaine, son univers, sa famille, ses amis. Elle avait choisi et ne regrettait rien, elle avait même hâte de partir.
Se retrouvant dans la cour près de l'attelage elle bisouilla tout son petit monde donnant ses dernières recommandations, échangeant quelques promesses, puis elle prit la route le nez au vent regardant une dernière fois se paysage coutumier. la mer au loin alors qu'elle descendait vers Bertincourt. Elle arriva bientôt sur la place centrale ou déjà lndil attendait, les autres ne tarderait sens doute pas et elle espérait bien pouvoir dire au revoir à quelques amis.

Bertincourt.

stoppant l'attelage elle sauta de la charrette toute guillerette.

me voilà prête pour le départ...

[Per aspera ad astra]

[rp]
[Bertincourt]

Ce qui avoy de bien lorsqu'on logeay dans une hostellerie, c'est que voyez vous, quand le rendez vous estoy juste devant, vous pouviez profiter d'un peu plus de sommeil que les autres qui devoient se préparer à l'avance avant de se rendre au point de rencontre. Ainsi donc, le Chat profita de quelques moments de délicieux repos en rab avant de se lever, d'aller faire quelques ablutions avant de rompre le jeune et de s'apprêter au départ. Vincent, le suivant comme son ombre, s'occupay des montures pendant que le Duc réglay à l'hostellier en estrelins le gîte et le couvert.

Ne restay plus qu'à attendre l'arrivée des autres. Voronda bien entendu estoy le premier prêt. Vint ensuite Nefy. Le Chat les salua:

-Le bon jour à vous deux.

[En Normandie: RP le Chat Victorieux]

Enfin, le vert pays de Normandie défiloit devant ses yeux. Combien de temps depuis qu’il l’avoit quitté ? Il ne sauroit le dire. Ces verges, ces champs, ces forêts, ces rivières, ces plages, ces falaises… sa pluie et son brouillard… Ah, ca c’est sûr, de ce côté-là rien n’avoit changé. Comment en vouloir à Hauteville d’estre alors allé à la conquête de la Sicile ? Comment pouvoit on en vouloir au Mauvais d’avoir hérité de la Navarre ? M’enfin, c’estoit la Normandie et il y avoit des choses de bien, comme le Mont, son Mont ! Alcalnn respira a plein poumon, provoquant des moqueries de la part de ses compagnons, mais au diable ! Vincent le suivoit et humoit luy aussi cet air salé, venteux et humide !

-Mes amis, bienvenu en Normandie ! Bombez les torses, faites claquez les bannières, car je revins victorieux ! N’avons-nous pas défait l’Hydre en Rouergue et le Lion en Savoie ? N’avons-nous pas par nostre seul présence inspiré la peur et la lâcheté dans le cœur de nos ennemis ?

Les miliciens de sa bonne ville de Mortain avoient dû propager la nouvelle depuis le temps. Ils estoient rentré sous la gouverne de leurs capitaines deux semaines auparavant pendant qu’il faisoit halte en Artois avec le Comte d’Avesne, afin de solder toutes ses affaires temporelles. Puis ils avoit chevauché au sud, vers Bertincourt non sans avoir esté reçu par le sire de Marles, humble mais brave. Enfin, ils avoient passé Dieppe et la Béthune, le cœur léger. Le Chat retrouvoit certain de ces vassaux, comme son brave Bercey ou Di Leone et ce dernier souhaita suivre son suzerain. Ils avoient alors convenu de se retrouver à Fécamp, afin de poursuivre leur périple qui les emmeneray vers le sud, l’Avranchin puis les Pyrénées. Emmitouflé dans une robe rouge écarlate, on auray pu confondre le duc de Mortain avec un cardinal, mais l’espée qu’il ceignay son flanc trahissait son état.

-Il me faudra faire un détour par Rouen, vous poursuivrez vostre route, je vous rattraperai à Honfleur. On le prendray mal si rentrant en Normandie je n’aille point répondre à certaines obligations.

Et se faisant, ils poursuivirent leur chevauchée…
[/rp]

Nez au vent elle savourait ce début de voyage, ni le vent glacial venant de la mer ou les ornières secouant la charrette ne pouvait saper cette bonne humeur. Certes elle avait eu un coup au cœur en disant au revoir à sa chère Ombeline. Mais elle était heureuse d’enfin pouvoir sortir d’Artois, quitter cette prison sans barreaux. Ils longeaient la côte, profitant d’une vue somptueuse sur la mer.
La première nuit ils l’avaient passé à la belle étoile au prés d’un feu de camps, il n’avait pas fait bien chaud toutefois et c’est sans se faire prier qu’ils avaient repris la route vers Fécamp. Là ils avaient tout de même pus profité d’une charmante auberge et d’un petit tour en taverne. Celle-ci semblait bien fréquenter ce qui faisait toujours plaisir à voir.
Mais déjà ils devaient reprendre la route, longeant toujours la cote. Le temps était magnifique et le soleil jouait sur les falaises crayeuses d’Etretat. Le voyage allait pourtant se compliquer car quitter le pays de Caux n’était pas de tout repos, il allait falloir passer le guet de la seine et ça … Ils devaient déjà contourner les marais de l’embouchure de la seine sur une bonne distance avant de trouver les premiers passeurs. Puis embarquer sur des barges, hommes, charrettes, et chevaux, en priant Aristote que le tout ne se renverse pas. Leurs prières avaient dû être entendues car c’est indemne qu’ils avaient de nouveau foulés le plancher des vaches. Ils avaient donc pu reprendre la route sur Honfleur, quand une volé de petit cailloux les stoppa quelques minutes. l'en deux lui effleura la joue ...

arrivée à honfleur après quelques péripéties, ils purent enfin faire halte, se trouver une auberge pour leurs séjour et profiter de la ville et de ses plaisirs.

lndil se rapprocha d'elle toutefois ce qui la fit sourire surtout en entendant ses questions.

Au fait... dis moi... comment s'appelle cet ami ? D'ailleurs est ce un homme ou une femme ?

Et puis tu le connais de où ? Tu m'en avais jamais parlé ?

Enfin ... je ne voudrai pas être indiscret.

elle éclata de rire à ses derniers mots.

seigneur on croirait ma fille.
Ce jeune homme, car il s'agit bien d'un homme s'appel ael, c'est le fils d'un vieil ami rencontré il y a bien longtemps à cambrai quand j'étais tribun.
Il a repris contacte avec moi il y a quelques temps pour m annoncer la mort de son père. Je souhaiter donc puisque nous passions ici lui faire une visite courtoise.

mais arrête donc de faire ton protecteur et viens donc te promener avec moi...

seigneur on croirait ma fille.
Ce jeune homme, car il s'agit bien d'un homme s'appel ael, c'est le fils d'un vieil ami rencontré il y a bien longtemps à cambrai quand j'étais tribun.
Il a repris contacte avec moi il y a quelques temps pour m annoncer la mort de son père. Je souhaiter donc puisque nous passions ici lui faire une visite courtoise.
mais arrête donc de faire ton protecteur et viens donc te promener avec moi... [/quote]

Renifle.
Ouai ouai... bon allez, on va où alors ?
Je suis sur que tu as plein de choses à me raconter.
Il passa son bras sous le sien et parti le sourire aux lèvres

Ouai ouai... bon allez, on va où alors ?
Je suis sur que tu as plein de choses à me raconter.

ayant tout le temps devant eux et un grand besoin de se dégourdir les jambes, ils partirent se promener dans les ruelles Honfleuraise. Elle revenait dans cette ville avec plaisir y ayant laissé quelques souvenirs d'enfance avec sa sœur. Puis plus tard son voyage avec chris. Elle lui racontait plein de petite anecdote des bêtises d'enfants avec ses cousins. Ils poussèrent jusqu'à la plage ou on avait une vu étonnante sur l'embouchure de la seine, la mer était retiré laissant apparaître des moulières sauvages. La cotes sur la gauche s'étendait à perte de vue le sable se fondant dans une végétation dense et verdoyante grimpant en pente rude.
Ils s'étaient ainsi promené longuement profitant d'une journée fraîche mais ensoleillée.

le lendemain soir ils reprirent la route vers Lisieux, l'espoir de voir son ami était désormais impensable, dommage.

Lndil n'avait pas eu le temps de s'expliquer à outrance à la dame qu'il venait prendre à Montmirail. C'est dame Nennya qui lui avait demandé de la contacter car elle voulait également se joindre à eux pour faire la route jusqu'au Béarn.

Il passa rapidement le soir en taverne pour rallier tout le monde et les mettre en route après avoir discuté du trajet qu'il suivrait.
Il faut dire qu'il avait encore des missives a envoyer aux prévots d'Anjou et de Poitou.

Ils s'étaient mis en route dans la soirée et s'étaient arrêtés juste avant de passer en Anjou n'ayant eu aucunes nouvelles depuis.
Liloia leur conseilla alors de changer leur attitude s'ils devaient rencontrer qui que se soit... de sorte que si se fut une armée, qui était sur les chemins pour faire le ménage, ils ne seraient pas inquiétés.
Elle fut de conseil appréciable, Lndil se souvenant qu'elle leur avait conté son éducation militaire.

Alors qu'ils étaient en route pour l'Anjou, Lndil leur indiqua qu'il avait eu une réponse positive du Poitou. Il leur fit la lecture de la missive qu'il avait reçu.

Citation :

Vostre Grandeur,

C'est avec honneur que je vous confirme que le Poitou sera heureux de vous accueillir sur ses terres ! Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que votre voyage se déroule dans les meilleures conditions. En cas d'un quelconque problème au cours de celui ci, n'hésitez pas à prendre contact avec l'un des maréchaux de nos villages, ou bien moi meme bien entendu.

Sachez que vos compagnons de voyages seront les bienvenus aussi bien entendu.

Nul besoin de Laisser Passer pour notre comté actuellement, mais prenez garde par contre si vous deviez traverser le Périgord Angoumois, ou les frontières ont été fermées, et la mobilisation générale a été sonnée par la comtesse.

Bien a vous,

Xavix, Seigneur de Beaurepaire
Prévot des maréchaux du Poitou

Je vous le dis mesdames... c'est un plaisir que d'avoir de telles réponses quand on écrit a un inconnu. Je lui offrirai bien quelques verres si nous avions la chance de nous voir lors de notre passage en Poitou.

Rangeant sa lettre.
Dame Liloia... au fait... qu'est ce qui vous amène à vous installer en Béarn vous ?.... Sans vouloir être trop indiscret hein.
Nous concernant...
Montrant Néfi d'une main.
nous avons fait le "tour" de l'Artois, de sa vie politique et sociale je dirai. Il me faut à moi de nouveaux horizons maintenant.

Ils avaient poursuivit leur voyage et après une nuit en rase campagne c'est avec plaisir qu'elle avait retrouvé la ville. Point qu'elle n'aima pas la campagne, mais rien ne vaut le confort douillet d'une chambre D'auberge. Ils avaient une fois arrivée à Montmirail retrouvé la jeune Liloia qui devait faire le voyage avec eux. La jeune fit se présenta à eux de façon assez détaillé ce qui la surpris. Elle se présenta alors de façon plus succincte.

Enchanté Liloia, je suis dame Nefi, Artésienne, ex soldate, et médecin. Je n'en dirais plus, je nous laisse le plaisir de nous découvrir au cours de ce voyage. Nous aurons tout le temps en chemin.

La journée passa vite entre ravitaillement et passage en soirée histoire de rencontrer les gens du cru. La soirée en taverne fut d'ailleurs bien agréable bien que quelques fois bien silencieuse.
Ils reprirent la route au petit matin, la pluie avait fait sa triste apparition, ils cheminaient maintenant sur des chemins boueux rendant plus hasardeuse leur progression. La nuit tombant ils firent halte de nouveau en rase campagne trouvant abris dans une cabane de fortune au milieu d'un champ. Elle devait servir l'été, pour abriter les gardiens de vache. Ils purent allumer un feu avec quelques fagots se trouvant à l'intérieur. Bien que les flemmes les réchauffèrent et permit de faire un repas chaud, l'humidité ambiante s'insinuait partout.
Lndil ayant récupéré un de ses pigeons leur fit la lecture d'une lettre qu'il avait reçue.

Je vous le dis mesdames... c'est un plaisir que d'avoir de telles réponses quand on écrit a un inconnu. Je lui offrirai bien quelques verres si nous avions la chance de nous voir lors de notre passage en Poitou.

Elle lui sourit en frissonnant de froid, en effet il est rare de pouvoir ainsi passer sans souci vu la difficulté d'avoir un lp

Lndil rangea sa lettre.

Dame Liloia... au fait... qu'est ce qui vous amène à vous installer en Béarn vous ?.... Sans vouloir être trop indiscret hein.
Nous concernant...

Il la désigna de la main avant de poursuivre.

nous avons fait le "tour" de l'Artois, de sa vie politique et sociale je dirai. Il me faut à moi de nouveaux horizons maintenant.

Elle frissonna encore resserrant sa couverture autour d'elle.

j’ai quitté l'Artois pour cette même raison moi aussi, nous avions tout deux besoin de changer notre environnement et découvrir de nouvelles personnes et mieux connaitre le royaume.

Liloia avait répondu à la question de lndil pendant que ce dernier ce rapprochait d'elle lui faisait profiter de sa chaleur. Elle avait bien du mal à faire passer se rhume qui la tenait depuis Honfleur et le temps ne se prêtait pas à la guérison. Elle lui sourit reconnaissante, et acquiesça quand il annonça le programme des prochains jours. elle s'allongea non loin du feu alors que Lndil prenait le premier tour de garde. Elle s'endormit sans demander son reste la tête lourde et la respiration encombré.
Quelques heures passèrent et il revient la réveiller en douceur pour reprendre le tour de garde à sa place.

voilà un réveil auquel l'ost ne m'a point accoutumé. les réveil de lou et autres soldats était bien moins sympathique.

Elle lui laissa sa couverture et le laissa s'endormir, puis sortit faire le guet. La nuit était calme et la pluie avait cessé, un lapin eu le malheur de passer sous son nez et se trouva stoppé dans son élan.

hum mille excuse petite bête mais tu feras un fort bon petit déjeuner, ça nous changera du pain rassi.

restant au aguets elle le prépara rapidement avec le dextérité de l'habitude. Le temps passa et elle rentra pour réveiller liloia afin qu'elle prenne son tour. La nuit ce fini ainsi, l'aube pointa bientôt réveillant la petite cabane. le lapin fit le bonheur de tous et c'est au soleil levant qu'il reprirent la route. Le temps était brumeux gage d'une journée ensoleillée. Ils arrivèrent au soir sur Angers, et c'est avec satisfaction qu'ils se trouvèrent une auberge charmante et confortable.

Leur visite d'Angers avait été agréable, la ville avait belle allure mais semblait déserte. Leur passage en taverne leur confirma ce point et la seul compagnie qu'il eurent leurs donna plus de tracas que le plaisir de la rencontre. Voyageur comme eux, il eut l'indélicatesse de faire des commentaires sur le contenu de leurs bourses, de leur aisance apparente, à ce demander si il n'avait pas en tête de les piller sur les chemins. Ils quittèrent donc la ville sur le qui vive, et le croisèrent au moment de partir dans le panier à salade de la maréchaussée se dirigeant vers la prison de la ville.
Quelque peu soulagé, il prirent donc le chemin de Poitiers appréciant ce pays de Loire pour sa beauté.
Le soir venu ils décidèrent de faire halte dans une étrange demeure taillé dans la roche. Ils en avaient vu beaucoup le long du trajet mais occupé par des familles. Mais l'une d'elle abandonnait par ses propriétaires fit leurs bonheur pour la nuit. Taillé dans le tuffeau pierre blanche de la région, elle offrait tout le confort d'une maison classique. Liloia ramassa un peu de bois, pendant qu'elle s'attelait à la confection du repas. Lndil et Pegas quand à eux s'occupaient des montures et de leurs chargements. La soirée se passa gaiement, une bonne chaleur régnait et après une veillé à papoter, ils purent passer une bonne nuit bien que coupé de tour de garde pour surveiller leur bien autant que leur sécurité.



Le lendemain ils purent reprendre la route une autre nuit à la belle étoile les attendait mais ils eurent encore la chance de trouver bien que moins bien aménagé une autre de ses maisons taillé dans la roche. l'accès en était plus difficile et le lieu avait du servir de carrière sans doute. Trop curieuse elle était parti en exploration profitant des derniers rayons de soleil qui avait fait son retour. La vu en était d ailleurs saisissante, les derniers rayons rasant, incendiant la pierre à la couleur clair.



Elle en profita pour faire de nombreux croquis qu'elle enverrait à Ozanne, il faudrait qu'elle se documente un peu sur cette coutume local.



Il reprirent ensuite leur route pour Poitier, ils aurait cette fois le plaisir de se trouver une auberge, mais cette alternance n'était pas désagréable et ils avaient été chanceux pour le moment. Il fallait espérer avoir plus de compagnie en taverne cependant.

Un pigeon lui arriva ce jour, des nouvelles d'Artois qu'elle eut plaisir à recevoir. Après l'avoir parcourut, elle fit profiter de morceaux choisit à ses compagnons, La dernière Gazette qui accompagnait la lettre alimenta aussi les discutions pour la soirée qui se passant dans les rires surtout à la lecture des dernières pages ou elle reconnu sans peine la plume de Lou qui s'en était donné à cœur joie sur son compte.

Citation :

Ytres

Nuitée du 22 février 1459

Ma chère Néfi,

Je te remercie de nous tenir informer de tes péripéties… péripéties que je me suis hâtée à lire à Lou, au coin du feu. A ce que je vois, le voyage est semé comme à l’accoutumée de petits imprévus mais au vu de l’identité du guide, je n’en suis point étonnée … D’ici, que vous vous retrouviez au fin fond du grotte tel celle d’Ali Baba et les quarante voleurs ... nez à nez avec ces fameux marauds, mais sans l’or, y’a pas long feu. Ouvre l’œil, hein. Déjà ce fut une bonne chose de ne point croisé le Seigneur d’Eraines.
D’après les nouvelles qui nous parviennent jusqu’ici, votre voyage risque d’être parsemé de nombreuses procédures administratives. Les frontières se ferment une par une. Concernant l’Artois, il a vécu et vit de terribles heures. Des étrangers ont saccagé les terres amiénoises, incendiant les maisonnées, les granges, les champs … Des pertes humaines sont malheureusement à dénombrer. Lou comme d’autres s’est rendu sur place, m’interdisant de le suivre, afin d’aider la population et bouter ces barbares hors d’Artois. Des heures durant, angoissée je l’ai attendu avant que le Très Haut me le rende sain et sauf. D’Amiens, plus rien ne reste. Terre devenue terre de désolation. La population a été disséminée dans tout l’Artois. Bertincourt tout comme les autres villes a ouvert ses portes aux victimes expatriées de leurs terres. La plus grande partie a trouvé refuge en la Capitale ou sur Azincourt.

La vigilance est encore de mise. J’ai par précaution transférer les coffres municipaux en sureté suite à quelques alertes aussi chez nous. Une ville prospère est toujours l’objet de convoitise. En parlant de ville, histoire d’évoquer des sujets plus légers … et bien j’ai rempilé comme tu le sais au poste de bourgmestre. Le conseil prend forme tout comme les projets dont on badine autour de notre table ronde… et Lou est une aide précieuse. Il joue les MA, surveille le marché, et a bien souvent des conseils avisés. Mine de rien, il en a sous la cafetière, ce qui ne fait que renforcer les rouspétances de notre cher Rufus. J’apprécie énormément ce travail et me permet de découvrir mes voisins, pas seulement ceux que l’on peut côtoyer en taverne, telle que Sylvine, Flapen, Nathanael, Tidole … mais aussi des êtres discrets qui ont à cœur d’aider la ville comme Cbro, Chicobegood , Karon, Verodea … et j’en oublie certainement ! Certains Bertincourtois, partis tout comme toi sur les routes, aspirant à de nouvelles aventures, de nouveaux émois sont sur le retour d’ailleurs … Brage, Nat, Celosie, Methea … bientôt Virbule, oubliée en route … et se mettent déjà au travail, ouvrant échoppe et remettant en culture leur près parsemé de mauvaises herbes. Oh, j’y songe, j’ai une bien autre triste nouvelle à te transmettre … Frère Jacquot, notre diacre et occasionnellement mon futur chapelain n’est plus … Il a rejoint le Très Haut. Je vais finir par croire les dires de la jeune Marie, sur le mauvais œil tournoyant au dessus du manoir et de sa chapelle. Arffff …

Ce dimanche dominical, nous l’avons consacré à la gazette pour la sortie de ce jour. Je t’en remets un exemplaire en avant première. Je suis certaine que tu l’adoreras, une rubrique évoque ton Art. Jehanne me fait un peu la moue en ayant découvert les ébauches de celle-ci, et pourtant, elle devrait en être heureuse … Dorénavant peu ne peuvent dire ignorer n’avoir un jour entendu le nom de cette jeune femme pleine d’entrain et d’imagination. En tout cas, nous avons passé de bons moments de franche rigolade avec Lou et ça c’est des p’tits moments que je garde précieusement en mémoire. Et une fois lancé, on ne peut l’arrêter … des heures durant, il s’est eschiné à son bureau, plume et parchemin en main … J’ai de quoi tenir pour deux autres éditions et d’ici là, je suis certaine qu’il trouvera encore d’autres ingénieuses idées. Je préfère le voir ainsi plein de vie et de projets. Pour le cab mais aussi pour Bertincourt, il n’est pas à court d’idées et il a proposé récemment de nouvelles animations. J’espère que tous ses efforts ne seront point vains … Te rappelles-tu notre déception en fin d’année … beaucoup d’efforts, beaucoup de temps investi et peu de réactivité du public … Y’a de quoi déprimer, n’est-ce …enfin, je prêche déjà une convaincue, il me semble bien. En tout cas, l’une d’elle, la loterie bertincourtoise fait recette, et des « inconnus » sortent de l’ombre.
Le temps filant à grande vitesse … nous avons entamé de nouveaux travaux au domaine, notamment une chambre pour accueillir le nouvel arrivé … Je ne puis te dire ce que cela va donner mais en tout cas, les débuts ne furent point tristes … Lou a failli passer par-dessus la fenêtre à vouloir jouer les équilibristes et Rufus pas loin non plus par sa maladresse omniprésente. Quant à Marie, égale à elle-même. Il reste encore beaucoup de menus travaux à y réaliser. Sans doute pas une obligation mais cela m’occupe l’esprit.

Il se fait tard, la fatigue gagnant je vais devoir laisser la plume … Je n’arrivai point à trouver le sommeil et m’était décidée à m’atteler à te répondre, en attendant le retour de Lou, finalement voila que les yeux se ferment.

Tes salutations ont été transmises.
Prends soin de toi.

Amitiés.
Ombeline.

PS: Ci-joint un exemplaire de la dernière gazette

Ils étaient passés rapidement par poitiers. Néfi et Liloia n'avaient pas été en taverne. Pégas lui continuait de rester de son coté.
Lndil lui y rencontra en groupe de femmes et quelques hommes. Eux aussi semblaient se déplacer et chercher un "ailleurs".

La petite troupe continua alors sa route en direction de la Guyenne en prenant plein ouest pour rejoindre la côte. Ils s'étaient arrêtés après avoir dépassé Niort mais pas encore atteint la Rochelle.
C'est là qu'il eût un message du Prévôt Poitevin. Il en fit la lecture à ses partenaires en poussant un grand "ouf" de soulagement à la fin de celle ci. Il semblait qu'ils l'avaient échappé belle.

Citation :

Bien le bonsoir,

Je vous contacte un peu tard, mais on ne sait jamais...

Une opération nettoyage d'urgence a lieu cette nuit au sud de Poitiers en direction de Niort... si vous devez emprunter ce chemin cette nuit, soyez prudents et ne restez pas au milieu du chemin quand nos soldats passeront, ils ont bien du mal a distinguer les bons des mauvais surtout de nuit !

S'il vous arrivait quoi que ce soit, contactez moi dès l'aube bien entendu.

Bien cordialement,

Xavix de Beaurepaire
Prévot des maréchaux

Une fois le camp sommairement installer pour passer la nuit, Lndil se décida à écrire à Ombeline après avoir entendu Néfi donner des passages de la lettre qu'elle lui avait écrite.

Citation :

Quelque part entre Niort et La Rochelle, le 27/02/1459

Salut Omby

Je profite d'un temps d'arrêt entre deux villes pour enfin t'écrire quoi que je n'aurai certainement pas beaucoup plus à te dire que notre chère Néfi qui t'a déjà écrit et qui nous a fait profiter de quelques passages de ta lettre en retour.
Je n'ai eu de mon coté que peu de temps car j'ai du m'occuper des tracasseries administratives habituelles pour les LP depuis qu'Alcalnn m'a indiqué répondre à la levée de ban pour aider l'Alençon.
D'ailleurs je ne sais si tu es au courant, mais Brune à décidé de le suivre dans cette aventure, ne continuant donc pas par là sa route avec nous pour le Béarn.
Pegas lui reste assez muet même s'il suit de façon assidue.
Nous avons récupéré une connaissance à Nennya Blackeney du coté de Montmiral, elle s'appelle Liloia de Baesh. Elle part également s'installer en Béarn.
Entre temps j'ai également envoyé une missive à Phélia pour savoir si cela pouvait l'intéresser.
En tout cas il est sur que Mélina sera aussi du voyage bientôt car nous passerons d'ici quelques jours par La Teste pour passer la prendre... qu'en sera t il de mon fils Jonas ? Je n'en sais rien... et ne préfère pas trop t'en dire plus car je crois que je serai très dur à son propos.

Voila, comme tu peux le lire, le voyage se déroule pour le moment sans aucune embuche et je suis assez enjoué quand je reçois des lettres des officiers de police s'occupant de personnes en transit. Les missives sont toujours accueillantes ou gentilles même si la contrée à ses frontières de fermées.

Ensuite, j'ai essayé de relancer le procureur pour savoir si un procès s'ouvrirait un jour concernant ma demande d'annulation... mais je crois que ca risque encore de durer vu que ce dernier n'est plus passé par Reims depuis quelques temps d'après des informations que j'ai eu.
Quoi qu'il en soit, j'en ai profité pour relever à nouveau certaines choses, entre autre de se questionner sur ce qu'est devenu feu Seb1917 depuis son dernier passage au château d'Arras.

Enfin comme j'ai pu le comprendre, tu ne sembles pas t'ennuyer dans ta mairie et je crois que tu fais bien car au niveau du HC ca semble bien ... comment dire... "chahutant" !?
Passe le bonjour à tout le monde et soigne toi bien.

Amicalement

Lndil

Sur ces derniers mots, Lndil rangea son matériel d'écriture et envoya son pigeon... puis rejoignit la petite troupe.
Alors... pour qui le 1er quart ce soir ? Pégas forcément....
S'assied à coté de Néfi en face du feu après avoir donné une bourrade amicale à Pegas.
Nous avons de la chance qu'il ne fasse pas si mauvais ce soir.
Demain nous arriverons d'ailleurs à Saintes. J'ai écrit au prévôt pour lui demander à se voir, le remercier de quelques verres en taverne en soirée. Vous serez avec moi les filles bien sur !

Leur dernière rencontre remontait il y quelques heures en taverne, enfin, si on pouvait appeler ça une rencontre, il n'avait quasi rien échangé.Pour une raison plus ou moins connue, elle l'ignorait. Après quelques minutes à ses côtés il s'était retiré pour vaquer à d'autres occupations. Après avoir fait le tour des tavernes en soirée, il s'était présenté à l'écurie de l'auberge pour la rejoindre afin de terminer les derniers préparatifs pour le départ. En remplissant les besaces arnachées à son étalon, Jonas y dénicha une lettre. En relevant la tête, c'est là qu'il accrocha Mélina qui se trouvait derrière lui.


- Fait attention Jonas..., lui dit-il bêtement.

- Je ... jm'excuse, je ne savais pas que tu étais derrière moi et je me suis relevé rapidement.

Après s'être excusé, il développa la missive et la lu

Citation :

De Mélina de Franchimont-Bragança
Dame de Croisilles
Maréchal de l'odre du vert bouc

À Jonas Voronda
Seigneur de Courselles

En
ce 22 ieme jours de Février 1459, j'écris cette lettre avec la plus
grande émotion. Mais la poursuite ne peux en être autrement Jonas
Voronda. Cette missive ne ce veux que our vous exprimer les raisons de
ma décision.

Ton absence a pesé pendant des mois, des promesses
non tenutes, mon coeur a espéré pour le bien des enfants, pour que
Redsen, Heka et Habibah aient la chance de pouvoir avoir la présence
d'un père, pour que notre fils survivant en ai un. Mais même si moi
j'ai été délaissé, je me suis senti seule pendant longtemps, j'étais
prête à te donner encore une chance, pour leur bien de notre famille,
sans égard à mon propre bonheur. Mais les choses ont changer Jonas, j'ai
changer.

Après avoir été si seule dans les préparatifs de notre
mariage qui n'en fut point un, mais un jour charger de moments
difficiles, de ne pas t'avoir senti présent pour moi, mais d'avoir puisé
ma force en ma famille, moi qui avait espéré que tu en faisais partie,
je ne puis poursuivre. Je sais que j'ai du dire des choses blessante et
je m'en excuse, mais je venais de perdre un enfant Jonas, la chair de ma
chair, et je suis encore déchirer aujourd'hui de cette perte. Je ne
sais combien de temps cela prendra pour pensée les blessures et pour
mettre un baume sur ces plaies, pour atténué cette culpabilités que je
ressens malgré tout ce que tous me disent. Je suis faite ainsi et oui,
j'ai toujours été dure avec moi-même, et cela ne changera pas de si tôt.

J'ai
eu le temps de réfléchir pendant mon temps éloigner de toi, éloigner de
ma famille, de mes enfants. Je n'ai pas toujours fait de bons choix,
mais de n'avoir aucune nouvelles, te sachant sur les routes pendant de
longues semaines, m'ont été insupportable, ne sachant si je recevrais
missive annonçant ta mort à toi aussi. Ce ne fut que par quelques
échanges que j'apprenais ton retour, et toi, ma détresse de manquer
d'écus et de nourriture. Ta venu à ma rescousse m,avait fait un baume
sur mon cœur, et j'étais si heureuse de nos retrouvailles, pour n,être
que remplis de déception. Peut être en attendais-je trop de toi?
Surement. Jonas, lorsque tu as quitter la taverne et que j,ai du me
diriger vers la maison de guérison sans toi.. je me suis sentis encore
plus seule, et j'étais mal en point, j'avais besoin d'être soigner et le
fut par des étrangers qui m'ont recueilli sous leur toit, car tu était
nul part ou trouver. Depuis ce jour là, je n'ai reçu aucune nouvelle de
toi. Comment puis-je faire autrement? Je suis simplement désolé.

Je
suis désolé si je t'ai laisser espoir que nous serions un jour marié,
mais je ne puis avec tout ce qui fut dit, tout ce qui fut fait, ou pas
fait. Jonas, cette missive est pour rompre nos fiançailles. Je te
souhaite de trouver l'amour dans ta vie, une femme qui pourra te
complété, mais cette femme n'est pas moi. J'espère tout de même que tu
sauras faire partie de la vie de ton fils et que nous trouverons à nous
entendre pour son bien. Le bien de notre fils.

Qu'Aristote te guide toujours Jonas...

De la mère de ton fils,
Mélina de Franchimont-Bragança
Dame de Croisilles
Maréchal de l'ordre du vert bouc