Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

 

 [RP] Maisonnée aux volets bleus

Aller en bas 
AuteurMessage
Ombeline
Vicomtesse malicieuse
Ombeline


Messages : 1632
Date d'inscription : 15/05/2010

[RP] Maisonnée aux volets bleus Empty
MessageSujet: [RP] Maisonnée aux volets bleus   [RP] Maisonnée aux volets bleus Icon_minitime1Dim 14 Aoû - 15:40

Ombeline a écrit:
[19 juin 1463]


Après avoir laissé une note à sa maisonnée, la Brune arriva d'un pas tranquille pour sa nouvelle tâche. Quelques jours plus tôt, elle avait été sollicitée afin de donner un coup de main à la sécurité du territoire. Le jour J, elle se tint donc prête et troqua sa robe afin de revêtir une tenue plus adéquate pour ce genre de travail.

La jeune femme fit le tour des remparts bertincourtois, des portes de la ville et autres lieux plus ou moins importants. Tout semblait en ordre à première vue.  Lors de ses rondes, Ombeline prit le temps d'admirer la vue magnifique que l'on avait à la fois sur l'ensemble de la ville de l'intérieur et de l'extérieur avec la mer comme fond de paysage. Elle put ainsi apprécier le jeu de lumière sur l'étendue salée lors du coucher de soleil.

La nuit fut calme et au petit matin, la jeune femme avait pris soin de compléter son rapport et de le transmettre à qui de droit. Elle décida pour des questions de pratique, de prendre une chambrée dans l'une des auberges de la bourgade, lui évitant ainsi des allers et retours au Domaine incessants.

Ombeline a écrit:
[Un matin de la semaine du 22 juin 1463]


Du haut des remparts, la Brune observait le ciel sombre qui s'éclaircissait au fur et à mesure que le soleil se levait. Elle resta là un temps certain ou certain temps ... à la fois admirant le paysage qui s'éveillait mais aussi surveillant toute étrangeté.

Elle aperçut alors en contre bas, l'un des veilleurs qui déambulait dans les ruelles bertincourtoises afin d'éteindre les flambeaux. Quelques volets s'ouvraient, laissant entrevoir des visages parfois bien léthargiques tandis que d'autres étaient  plus souriants et dont les propriétaires étiraient leurs bras, prêts à affronter une nouvelle journée du bon pied. Un peu plus loin, elle reconnut un groupe de femmes qui s'en allaient en direction des lavoirs de la bourgade.

Et puis, reprenant sa ronde, elle atteignit un tout autre poste de vigie qui lui permettait de découvrir l'installation du marché sur la petite place du village. Elle reconnut celui de Gustave et Jeannette, et bien d'autres. Et déjà, des serviteurs se présentaient devant les étals pour quérir quelques courses, sans doute pour leurs maîtres ou eux-même.

L'heure de la relève n'allait plus tarder. Elle poursuivit sa ronde et se rendit au poste de repos. Sur place, comme à l'accoutumée depuis quelques jours, elle rédigea son rapport. Son estomac criait famine entre deux pages noircies.  La milice arriva, prenant la relève. La jeune femme prit son balluchon et quitta les lieux ... direction son nouveau pied à terre.

En arrivant sur place, elle fut surprise d'y trouver Arnaud, les bras chargés d'un panier dont de bien alléchantes odeurs en émanaient. L'Intendant s'était rendu au marché avec la Marie et avait opté pour un petit détour afin de rendre une visite matinale à sa maîtresse. Marie, quant à elle, en avait profité pour se rendre à l'église et y prier. Cette visite matinale devint un rituel entre les deux, et cet échange lui permit ainsi de se tenir au courant des affaires courantes du Domaine ... lui évitant d'y repasser et de filer ainsi directement à ses affaires en la capitale ou au fort.

Ombeline a écrit:
[Un matin de juillet 1463]


Une petite routine s'était installée dans la vie de la jeune femme. Les remparts de la ville n'avaient plus de secret pour elle depuis une bonne quinzaine de jours. Elle s'était de nouveau familiarisée à la fois avec les lieux qu'elle arpentait, qu'avec les gens qu'elle croisait et avait appris à mieux connaître dans leurs habitudes.Quelques souvenirs passés avaient resurgis ... un autre temps ... un autre cercle de connaissances qui depuis pour la plupart avait soit rejoint le Très Haut, soit tenté l'aventure en d'autres contrées. Les premiers, point vraiment de question à se poser sur eux et leur devenir,  par contre pour les seconds ... Qu'étaient-ils advenus ? Étaient-ils plus heureux ? Bien d'autres questions tourbillonnaient dans l'esprit de la Vicomtesse alors qu'elle arpentait le chemin de ronde.

Et bien que chaque jour, elle assistait au coucher et au lever du soleil, cet événement lui ne prenait rarement les mêmes couleurs et la touchait toujours autant. La nature était toujours quelque chose de merveilleux à admirer, songeait la jeune femme qui ne s'en lassait jamais de la contempler du haut des remparts.

Ce matin-là en prenant congés de son poste, ayant appris qu'Arnaud ne pouvait venir, "un imprévu apparemment", elle décida d'aller vers le port avant de faire un saut au marché.


http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=1838119&start=60

Ombeline a écrit:
[Un matin de juillet 1463 et heures suivantes]


Ce fut l'esprit malgré tout contrarié que la jeune femme quitta le marché. Elle ne cessait de songer à l'attitude de sa fille. Cette dernière n'en faisait qu'à sa tête, n'écoutant que son père qu'elle hissait sur un piédestal. Ombeline avait beau y faire, l'effrontée lui tenait tête et avait usé la patience maternelle. Elle était heureuse de la complicité entre le père et sa fille, mais depuis quelques temps la mère avait bien du mal à trouver sa place. Ce n'était pas son aîné qui l'aiderait, Nathy était courroucé après Lou ... Ombeline n'avait d'ailleurs point tout compris des raisons, son fiston parlant à demi mots et ne voulant point qu'elle s'en mêla. Un énième soupir franchit ses lèvres ... Être mère était loin d'être une sinécure. Avec le temps, les caractères s'affirmaient. Elle n'était point empressée que les "faux" jumeaux grandissent.

Ses pas la conduisirent par habitude à l'auberge et non sur le chemin fleuri et son domaine. Ce fut en levant les prunelles vers le bâtiment, qu'elle se rendit compte de son erreur. La Brune soupira de nouveau.

Une altercation entre une mère et sa fille à quelques pas d'elle, attira son attention. La scène lui parut étrangement trop familière à son goût et sa contrariété revint à grand galop. Mirant la tarte, puis les deux qui se chamaillaient, justement pour une histoire de sous dépensés par la fille en futilité au marché, laissant la famille sans le dessert prévu pour le repas dominical où apparemment ils devaient festoyer pour l'anniversaire du cadet ... Ombeline allait se détourner d'elles quand elle entendit la suite ... La mère désignait le ciel, évoquant le père défunt et tout un laïus à ce sujet ... Émue, Ombeline les rejoignit et remit son panier en osier à la plus âgée.

Tenez ... Je vous ai entendu ... Ne soyez pas trop dure avec elle et profitez de cette journée en famille ... La vie est courte, vous n'êtes pas sans le savoir ... autant ne pas perdre du temps en chamaillerie avec votre fille. La bonne journée.

Elle les quitta là, et poussa la porte de l'auberge. L'aubergiste fut surpris de son retour à cette heure mais ne l'interrogea point. La jeune femme décida de rester ce jour sur place et d'attendre sa prise de fonction en soirée. Elle envoya une note afin de prévenir au Domaine de son absence, trouvant un prétexte aisé ...  une trop grand fatigue dû à l’enchaînement de ses gardes ... Ce qui ma foi n'était point si faux, elle s'endormit à peine assise sur le lit.

Leportel62 a écrit:
[Entre Arras et le domaine]

Bien occupé qu'il était avec les animations, il décida de faire un saut au domaine afin de goûter au calme et profiter un peu de la présence de son ange et de ses enfants.
Il aurait surement la soupe à la grimace étant donné qu'il avait la faineantise d'envoyer des nouvelles.
Il haussa les épaules.
Il avait une bonne excuse, il n'avait pas Mascotte sous la main; elle devait être partie avec un beau mâle.
Il chevaucha Tonnerre et fut rapidement à Ytres.


[Au petit matin].


Mon angeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee.


Il monta quatre à quatre les escaliers, ouvrit la porte et constata qu'il n'y avait personne et que même le lit n'était pas défait.
Elle avait découché.



Marieeeeeeeeeeeee, Blancheeeeeeeeeee, Berthoulllllllll, Arnauddddddddddddddd......

Il était déçu; il voulait lui dire quelque chose d'important....

--Domestique_ytres a écrit:
Marie a écrit:


[RP] Maisonnée aux volets bleus 140922110607187811


[Cuisine du Domaine d'Ytres]


La Marie était en cuisine, et pour ne guère changer depuis trois semaines au moins, de très très très vilaine humeur … La fille de la patronne était insupportable et ne cessait de la surcharger de travail ... sans compter ce benêt d'Arnaud qui disparaissait tous les jours pour des excuses à la mords moi le nœud ... Les jumelles en avaient de la chance de se dorer la pilule au vert avec les deux drôles ... Qui briquait, nettoyait, récurait, lustrait, cuisinait, rangeait bref qui faisait tout le turbin ?
Marie évidemment !

Et là, la pauvre Marie était à quatre pattes par terre en train de récurer le sol parsemé d'une fine pellicule blanche de farine ... Tout cela parce que la peste de morveuse avait eu l'idée saugrenue de faire une tarte pour son papa adoré...  La domestique bouillonnait et jurait de tout son souffle, balançant la serpillière en tout sens afin de faire disparaitre ses vilaines traces du méfait infantile. Elle entendit soudainement la porte claquer et songea de suite à la mioche.


Bonté divine, la porte ! Combien de fois, dois-je vous le répéter. La porte ... de la douceur, Doux Jésus ... de la douceur ... Si je vois votre mère, je vous épargnerai pas, soyez en assurée, le Très Haut m'en est témoin.

Braillait la servante, sans imaginer une seule seconde qu'il ne s'agissait point de Gwanaëlle, et pis encore moins que quelqu'un ne puisse l'entendre de là où elle se trouvait. Elle poursuivit ses invectives et jurons aristotéliciens quand de nouveaux cris la firent bondir.

Marieeeeeeeeeeeee, Blancheeeeeeeeeee, Berthoulllllllll, Arnauddddddddddddddd......

Elle se leva derechef pour accourir mais mal lui en prit ... là voilà en plein patinage ... glissant sur le sol sur les fesses ... Cela n'arrangea guère son humeur ... La mine fort renfrognée, et la robe recouverte de farine, elle répondit ... enfin plutôt elle hurla ...

QUOI ! Bonté divine ! QUOI ENCORE ! Je suis dans la cuisine !

Elle se releva, époussetant un peu sa robe pour évaluer les dégâts sur le tissu ... maudissant de nouveau la drôlesse ... Elle alla au devant du patron ... revers de manche essuyant son front humide.

Oh par tous les Saints ! Bonjour, Monsieur.  L'air de la capitale ne vous réussit pas ... Monsieur, a oublié que les jumelles sont au vert, ELLES, au frais de la princesse comme il s' dit dans l'patelin quand je m'en va au marché ... Elles sont toujours avec les deux drôles pour leurs maux d'air ... Bien ce que j'en dis, c'est que c'est pas saint tout ça ... Doux Jésus ... pas baptisés ... le Malin rôde et les a pris en grippe, que j'dis. Pas la montagne qui va les ragaillardir ... Vous auriez dû d'mander à ce Saint Homme qu'est sa Grandissisme Monseigneur Adso le Grand. LUI aurait su y faire. Il est la main même du Très Haut ...

Déclara-t-elle, inconsciente la pauvrette des réactions imprévisibles de son patron sur certains sujets fâcheux ... à croire que c'était elle, "l'amnésique".

Enfin, c'est vous le patron. Que nous vaut l'honneur de votre retour ? Plus de draps propres dans votre garçonnière ? Mettez-les là, je m'en occuperai après, doux Jésus, c'est que j'ai grandement affaire, à tenir cette maisonnée seule. M'enfin, il faut bien que quelqu'un veille au grain pendant que les autres s'divertissent.

Conclut-elle d'un ton cinglant.

Revenir en haut Aller en bas
Ombeline
Vicomtesse malicieuse
Ombeline


Messages : 1632
Date d'inscription : 15/05/2010

[RP] Maisonnée aux volets bleus Empty
MessageSujet: Re: [RP] Maisonnée aux volets bleus   [RP] Maisonnée aux volets bleus Icon_minitime1Dim 14 Aoû - 15:42

Leportel62 a écrit:

Oh par tous les Saints ! Bonjour, Monsieur. L'air de la capitale ne vous réussit pas ... Monsieur, a oublié que les jumelles sont au vert, ELLES, au frais de la princesse comme il s' dit dans l'patelin quand je m'en va au marché ... Elles sont toujours avec les deux drôles pour leurs maux d'air ... Bien ce que j'en dis, c'est que c'est pas saint tout ça ... Doux Jésus ... pas baptisés ... le Malin rôde et les a pris en grippe, que j'dis. Pas la montagne qui va les ragaillardir ... Vous auriez dû d'mander à ce Saint Homme qu'est sa Grandissisme Monseigneur Adso le Grand. LUI aurait su y faire. Il est la main même du Très Haut ...

J'vais vous en boucher un coin Marie mais Monseigneur Adso est souvent avec moi et je lui fais gagner de l'argent. Vous en êtes sur le fion, hein ?


Enfin, c'est vous le patron. Que nous vaut l'honneur de votre retour ? Plus de draps propres dans votre garçonnière ? Mettez-les là, je m'en occuperai après, doux Jésus, c'est que j'ai grandement affaire, à tenir cette maisonnée seule. M'enfin, il faut bien que quelqu'un veille au grain pendant que les autres s'divertissent.

Garçonnière ? Vous ne vous arrangez pas avec le temps vous.
Savez vous où se trouve la Vicomtesse au lieu de dire des âneries ?
Ca me fait penser qu'un jour, il va falloir que je vous trousse sur la table de la cuisine, ça vous rendra peut-être aimable.


Il éclata de rire tout en lui donnant une tape sur les fesses.


Alors, elle est où la patronne ?

--Domestique_ytres a écrit:
Marie a écrit:


[RP] Maisonnée aux volets bleus 140922110607187811


[Couloir non loin de la cuisine du Domaine d'Ytres]


Garçonnière ? Vous ne vous arrangez pas avec le temps vous.
Savez vous où se trouve la Vicomtesse au lieu de dire des âneries ?
Ca me fait penser qu'un jour, il va falloir que je vous trousse sur la table de la cuisine, ça vous rendra peut-être aimable.


Mouvement des lèvres marinesques, à la façon des carpes.
Reprenant ses esprits, elle se signa alors qu'il se gaussait d'elle et hooooooo, il avait osé lui flatter le séant. Elle recula vivement comme si le Démon l'avait déshonorée ... se signa de nouveau et jurant des Doux Jésus.


Alors, elle est où la patronne ?

La Marie ne mit pas long feu à réagir, décidée de ne pas se laisser faire même si le patron était l'une des incarnations du Sans nom ou du moins l'un de ses sbires ... sans doute pour cela d'ailleurs que le Grandissime Excellence Adso passait son temps avec comme il le disait. Il devait le pister et tâcher de l'exorciser à son insu. Ses prières avaient été enfin exaucées. Quelqu'un venait à son secours dans sa mission de remettre tout ce monde dans le droit chemin.

La Marie, rassurée par cette vision des choses et endurcie par le contact "obligé" de promiscuité avec la gourgandine de Berthoul répondit sous un claquement de langue, non sans caresser sans cesse sa médaille d'Aristote.


Où est la patronne ? Monsieur, veut savoir où est la patronne ? Par tous les saints ... par tous les Saints ... Doux Jésus, Monsieur s'en préoccupe de la patronne ... Bien que la vie d'patachon d' mes patrons ne me concernent pas, cela m'en fait des soucis, Doux Jésus ... surtout quand je vois, que Monsieur veut remplacer Madame par ma personne, pour ses obscénités impurs de bête à deux bosses ... Ah, par tous les Saints ... Et ce benêt d'Arnaud qui folâtre pendant ce temps, il ne se rend pas compte de sa chance, LUI, de ne pas subir d'outrage ... Non lui fait le pinson ... le colibri joli ... toujours les mêmes, les chanceux.

Elle joua l'affligée à la fois verbalement et physiquement ... en surjouant comme toujours ... soufflant ... se ventilant de la main ... prenant des airs apitoyés ... et obligeant son patron à entendre son laïus de grenouille de bénitier.

Mais non, Doux Jésus, le Très Haut en a décidé autrement ... ainsi est mon fardeau ... ma lourde croix ... ma destinée ... Mon Dieu, je l'ai accepté pour VOUS ... Je porterai à vie et accepterai docilement ma croix pour la porter à votre suite ... Par tous les Saints ...

Leportel62 a écrit:
Où est la patronne ? Monsieur, veut savoir où est la patronne ? Par tous les saints ... par tous les Saints ... Doux Jésus, Monsieur s'en préoccupe de la patronne ... Bien que la vie d'patachon d' mes patrons ne me concernent pas, cela m'en fait des soucis, Doux Jésus ... surtout quand je vois, que Monsieur veut remplacer Madame par ma personne, pour ses obscénités impurs de bête à deux bosses ... Ah, par tous les Saints ... Et ce benêt d'Arnaud qui folâtre pendant ce temps, il ne se rend pas compte de sa chance, LUI, de ne pas subir d'outrage ... Non lui fait le pinson ... le colibri joli ... toujours les mêmes, les chanceux.
Mais non, Doux Jésus, le Très Haut en a décidé autrement ... ainsi est mon fardeau ... ma lourde croix ... ma destinée ... Mon Dieu, je l'ai accepté pour VOUS ... Je porterai à vie et accepterai docilement ma croix pour la porter à votre suite ... Par tous les Saints ...


Vous me les broutez sévère Marie. Je vous demande où se trouve la patronne et je m'en tamponne le coquillard de savoir où sont vos saints et votre doux Jésus. Bien qu'en parlant de saints, vous ne semblez pas gâtée par la nature.
J'ai vraiment l'impression d'être au paradis quand je suis à la capitale.


Il prit place sur un banc, retira ses bottes et les lança au milieu de la cuisine.

Vous vouliez faire de la lessive, je crois ?

Il retira ses braies et sa chemise pour se retrouver nu.


J'espère que le baquet est rempli ?
Tiens suivez moi, vous m'expliquerez où se trouve la patronne tout en me frottant le dos.

--Domestique_ytres a écrit:
Marie a écrit:


[RP] Maisonnée aux volets bleus 140922110607187811


[Couloir non loin de la cuisine du Domaine d'Ytres]


Vous me les broutez sévère Marie. Je vous demande où se trouve la patronne et je m'en tamponne le coquillard de savoir où sont vos saints et votre doux Jésus. Bien qu'en parlant de saints, vous ne semblez pas gâtée par la nature.
J'ai vraiment l'impression d'être au paradis quand je suis à la capitale.


Au paradis ? C'est sur la Lune que vous finirez avec vos fornications lubriques ! Je ne crois pas un mot sur vos médisances sur cet Homme de Foi qu'est sa Grandissisme Excellence Adso ... Pas le genre à se pavaner dans dans dans ...

Elle ne put finir sa phrase ... sous le choc de la scène qui se déroulait sous ses prunelles. Elle le vit prendre place sur le banc du couloir, retirer ses bottes boueuses et crasseuses ... et les balancer sans scrupule au milieu de SA cuisine. Elle ne cherchait plus d'où venait le manque de savoir vivre de la morveuse ... tout de ce père béotien !

Doux Jésus ! Doux Jésus !

Déglutit-elle pour tout commentaire tant elle en était abasourdie.

Vous vouliez faire de la lessive, je crois ?

La lessive ?

Il retira ses braies et sa chemise pour se retrouver tel Adam dans le jardin d'Eden. Cela en était trop ... pas la première fois qu'elle devait subir un tel spectacle ... La pauvrette rouge comme une écrevisse, suffoquait, et se ventilait de la main, en psalmodiant des prières. Que la croix était lourde à porter en cette maisonnée. Pauvre marie, elle si pleine de "compassion" pourtant, si "vertueuse", si "volontaire", si "fidèle aristotélicienne", loin de tous les affres de ses immondes vices contre nature ... arff ... Pourquoi le Très Haut avait-il créé cette engeance maléfique qui lui servait de maistre ?

J'espère que le baquet est rempli ?
Tiens suivez moi, vous m'expliquerez où se trouve la patronne tout en me frottant le dos.


Marie toisa l'homme ... grommela-t-elle intérieurement. Sourire de façade, elle se redressa bien droite vers lui. Elle devait être forte.

Mais s'il vous sied, mon bon messire, s'il vous sied ... Mais monsieur n'a pas prévenu et il faudra attendre que je puise l'eau. Où monsieur désire-t-il que je le suive à la lingerie ? Et vous dire où est madame ? Mais monsieur, devrait le savoir ! Je ne sais si, doux Jésus, je suis la mieux placée pour dévoiler ce genre de choses ... Le très Haut c'est que je déteste médire, oh, doux Jésus ... Je ne veux pas dire du mal de madame, monsieur, je ne peux ... et ce benêt d'Arnaud qui n'est pas encore rentré ...


Leportel62 a écrit:
Mais s'il vous sied, mon bon messire, s'il vous sied ... Mais monsieur n'a pas prévenu et il faudra attendre que je puise l'eau. Où monsieur désire-t-il que je le suive à la lingerie ? Et vous dire où est madame ? Mais monsieur, devrait le savoir ! Je ne sais si, doux Jésus, je suis la mieux placée pour dévoiler ce genre de choses ... Le très Haut c'est que je déteste médire, oh, doux Jésus ... Je ne veux pas dire du mal de madame, monsieur, je ne peux ... et ce benêt d'Arnaud qui n'est pas encore rentré ...

Comment ça vous devez puiser de l'eau ? Le baquet d'eau n'est donc pas prêt ? Décidément, tout va de travers dans cette maison.


Il se dirigea vers la lingerie afin de prendre de quoi se laver.


Suivez-moi, je vais me débarbouiller près du puits, ça vous évitera les navettes. Vous pourrez ainsi me verser l'eau directement sur la tête.

Il réfléchit quelques instants tout en se dirigeant vers le puits.

Ah ! je sais où se trouve madame ? J'ai dû oublier alors rafraîchissez moi la mémoire au lieu de tourner autour du pot.
Et pourquoi voulez vous donc dire du mal de madame ? Elle vous a refusé une augmentation ?
Et Arnaud où est-il ?


Il se posta à côté du puits.

Vous comptez m'asperger d'eau aujourd'hui ou demain ?
Je vois bien que mademoiselle joue les offusquées mais elle mate bien quand même le petit jésus.


Il éclata de rire.

Tiens, je suis bon prince et je vais remonter le premier seau.

Aussitôt dit, aussitôt fait.
Ni une, ni deux, il retourna le seau d'eau sur la tête de Marie.


Ca vous rafraichira les idées
.

Il éclata de nouveau de rire et regarda ses vêtements mouillés lui coller à la peau.

Jolies formes dis donc.
Allez fini de jouer, je dois me nettoyer avant de reprendre la route . Enfin, quand je saurais où se trouve la Vicomtesse, n'est ce pas Marie ?

--Domestique_ytres a écrit:
Marie a écrit:


[RP] Maisonnée aux volets bleus 140922110607187811


[Domaine d'Ytres - Près du puits]


Comment ça vous devez puiser de l'eau ? Le baquet d'eau n'est donc pas prêt ? Décidément, tout va de travers dans cette maison.

La Marie claqua de la langue. La croyait-il sorcière pour deviner qu'il allait passer pour mander un bain ? Elle secoua la tête de droite à gauche à plusieurs reprises mais le suivit docilement vers la lingerie.

Suivez-moi, je vais me débarbouiller près du puits, ça vous évitera les navettes. Vous pourrez ainsi me verser l'eau directement sur la tête.

Oh monsieur est bien bon de songer à m'éviter tant de fatigue ... Il est vrai que je ne me ménage point, mais y'a temps à faire ici ...

Et hop direction le puits en trottinant derrière monsieur.

Ah ! je sais où se trouve madame ? J'ai dû oublier alors rafraîchissez moi la mémoire au lieu de tourner autour du pot. Et pourquoi voulez vous donc dire du mal de madame ? Elle vous a refusé une augmentation ?
Et Arnaud où est-il ?


Elle hésita à répondre. Comment dire sans dire ... et ne pas se prendre la colère du patron ... Ce fut en pleine turpitude, qu'elle l'entendit grogner près d'elle.

Vous comptez m'asperger d'eau aujourd'hui ou demain ?
Je vois bien que mademoiselle joue les offusquées mais elle mate bien quand même le petit jésus.


A ses mots, elle devint à nouveau écarlate. Outrée, elle répondit avec véhémence.

Comment par tous les saints, monsieur peut penser de cela de moi ! Je suis indifférente à ces choses là, monsieur ! A ça non, le Très Haut m'en est témoin ... Jamais je n'ai été intéressé par votre ... oh doux jésus, comment monsieur peut, oh doux jésus, doux jésus.

Tiens, je suis bon prince et je vais remonter le premier seau. Ca vous rafraichira les idées

Elle se retrouva trempée de la tête au pied et hurla de tout son souffle d'un cri strident.

Jolies formes dis donc.
Allez fini de jouer, je dois me nettoyer avant de reprendre la route . Enfin, quand je saurais où se trouve la Vicomtesse, n'est ce pas Marie ?


Je vais l'dire à madame ! Jamais, elle accepterait que je subisse un tel traitement, même de votre part ! Vous ... êtes ... oh par tous les saints, par tous les saints ... pas de doute, je sais de qui tient la drôlesse ... doux jésus, doux jésus ... avec ma malchance, je vais attraper un mal ... bonté divine, me voila ben marrie ... trempée ... mes vêtements sont trempés ... monsieur, vous devriez avoir honte et devriez vous décider à vous repentir à force de tous vos péchés ... cela doit peser lourd sur vos épaules ... pensez-y, par tous les saints, pensez-y !

La Marie attrapa un pan de sa jupe, et l'essora, en bougonnant à l'encontre du patron.

La vicomtesse a fini par quitter le domicile depuis quelques temps ... Vous découchez depuis presqu'un mois maintenant et vous vous prélassez sans cesse à la capitale, dans l'château là, et sur la place ... A ce qu'on dit, vous ne vous en faîtes pas ! Pas moi qui l' dit, je ne juge pas mais tout d'même, pas un chemin de bon aristotélicien que vous suivez là ... au village, ça jase, vous savez et pas qu'un peu ... j'ai entendu des choses, que c'est bien trop pour mon petit cœur de répéter , et surtout mon âme, par tous les saints, par tous les saints ... si encore vous étiez discret mais non ! Et ce benêt d'Arnaud qui va la voir tous les jours, oui tous les jours ! Des heures qu'il passe avec elle. Ah ça c'est sur, certains ici sont mieux lotis que ceux qui triment des lunes et des lunes ... mais c'est ma croix, je la porterai jusqu'au bout.

Elle continua à baragouiner sur sa croix, son sacerdoce, son calvaire de tout briquer seule dans cette grande maison, et d'en plus de jouer les nounous pour une gamine qui la faisait tourner en bourrique.

Revenir en haut Aller en bas
Ombeline
Vicomtesse malicieuse
Ombeline


Messages : 1632
Date d'inscription : 15/05/2010

[RP] Maisonnée aux volets bleus Empty
MessageSujet: Re: [RP] Maisonnée aux volets bleus   [RP] Maisonnée aux volets bleus Icon_minitime1Dim 14 Aoû - 15:44

Leportel62 a écrit:
Je vais l'dire à madame ! Jamais, elle accepterait que je subisse un tel traitement, même de votre part ! Vous ... êtes ... oh par tous les saints, par tous les saints ... pas de doute, je sais de qui tient la drôlesse ... doux jésus, doux jésus ... avec ma malchance, je vais attraper un mal ... bonté divine, me voila ben marrie ... trempée ... mes vêtements sont trempés ... monsieur, vous devriez avoir honte et devriez vous décider à vous repentir à force de tous vos péchés ... cela doit peser lourd sur vos épaules ... pensez-y, par tous les saints, pensez-y !

Pour toute réponse, il éclata de rire.

La vicomtesse a fini par quitter le domicile depuis quelques temps ... Vous découchez depuis presqu'un mois maintenant et vous vous prélassez sans cesse à la capitale, dans l'château là, et sur la place ... A ce qu'on dit, vous ne vous en faîtes pas ! Pas moi qui l' dit, je ne juge pas mais tout d'même, pas un chemin de bon aristotélicien que vous suivez là ... au village, ça jase, vous savez et pas qu'un peu ... j'ai entendu des choses, que c'est bien trop pour mon petit cœur de répéter , et surtout mon âme, par tous les saints, par tous les saints ... si encore vous étiez discret mais non ! Et ce benêt d'Arnaud qui va la voir tous les jours, oui tous les jours ! Des heures qu'il passe avec elle. Ah ça c'est sur, certains ici sont mieux lotis que ceux qui triment des lunes et des lunes ... mais c'est ma croix, je la porterai jusqu'au bout.

Marie, vous me taper sur les nerfs avec vos jérémiades, vos sous-entendus et le fait de ne pas me dire où se trouve la Vicomtesse.
Et cessez donc d'essorer votre jupe et pensez à remonter l'eau du puits.


L'entendant bougonner et n'ayant toujours pas eu sa réponse, la colère le prit. Il attrapa la Marie par la taille, fit glisser ses jupes, jupons et lui enleva les vêtements du haut malgré le fait qu'elle gigotait comme un lézard.
Elle était nue comme un ver et de nouveau il éclata de rire.


Voilà, vous nous soulerez plus avec vos habits mouillés et maintenant j'attends l'eau et que je ne vous entende plus geindre sinon.... à la casserole la marie.


--_Messager_ a écrit:
Gwanaelle a écrit:


[Domaine d'Ytres - Non loin du puits]



La gamine boudait ce jour pour ne point changer de la routine ces derniers temps. Elle s'ennuyait ferme. Sa mère ne vivait quasiment plus au domaine depuis qu'elle arpentait les remparts et son pap passait sa vie à la marine. Les faux jumeaux, eux, profitaient de l'air de la montagne avec la Blanche. Elle avait refusé de les accompagner sous prétexte qu'elle était trop grande. Son frangin, quant à lui, parcourait l'Artois avec son tuteur. Elle aurait adorer les suivre ces deux là mais là, ses parents prétextaient qu'elle était trop petite et son frère ne voulait pas qu'elle lui colle aux basques. La vie était loin d'être juste pour la petite Gwan. Elle avait donc pris le pli d'enquiquiner à longueur de journée la Marie mais à force, elle était devenue en panne d'idées !

Alors qu'elle se promenait aux alentours de la maison, des cris l'alertèrent. Elle cavala vers ce tapage inhabituel et resta bouche bée devant la scène qui se déroulait sous ses prunelles enfantines. La Marie était toute nue ! Toute nue avec son papa. Son papa était tout nu aussi ! Elle s'approcha d'eux.


C'est quoi que vous faîtes ? Un nouveau jeu ? Pourquoi qu'elle a les cheveux trempés la Marie ?

Pas que le fait que les deux soient nus qui interloquait la gamine finalement.

[RP] Maisonnée aux volets bleus 150801023934121420

--Domestique_ytres a écrit:
Marie a écrit:


[RP] Maisonnée aux volets bleus 140922110607187811


[Domaine d'Ytres - Près du puits]


Marie, vous me taper sur les nerfs avec vos jérémiades, vos sous-entendus et le fait de ne pas me dire où se trouve la Vicomtesse.
Et cessez donc d'essorer votre jupe et pensez à remonter l'eau du puits.


La Marie ne put s'empêcher de le fusiller du regard, tout en marmonnant.

Je suis trempée que je vous dis, monsieur et par votre faute ! Doux Jésus, sachez que ...

Ses dernières syllabes se murent en cris hystériques quand ce dernier l'attrapa sans délicatesse par la taille, et qu'il fit glisser ses jupes, jupons ainsi que ses hauts. Il venait de dévoiler à la vu de tous sa nudité ! Marie, sous le choc, était statufiée ... Terrorisée ... Ses jambes refusaient de se mouvoir ... Elle s'imaginait déjà prise avec violence par ce rustre du sans nom ... Personne ne viendrait à son secours, personne ... Madame, absente, ne lui serait d'aucune aide, même pas ce benêt d'Arnaud qui devait certainement roucouler auprès de leur patronne ! Quant au Firmin, nul doute qu'il devait cuver au fond de la cave à tous les coups ou se prélasser avec l'une de ses femmes de petites vertus qu'il se plaisait à aller voir dans des bouges indécents ! Bref, il n'aurait pas été lui aussi d'une main secourable de toute façon et même pire si cela s'trouve ... La pauvrette ne put s'empêcher d'imaginer le pire, tout en couvrant de ses mains sa poitrine, et se recroquevillant sur elle même pour cacher ce qu'elle pouvait ... Elle n'entendit que les dernières paroles de l'Amiral ...

... à la casserole la marie.

Paroles qui lui glaçant le sang ... Elle fut prise de malaise ... Ne put que s'effondrer contre le puits, pâle comme la mort ... bredouillant des paroles confuses ...

Oh doux Jésus ... Par tous les saints ... ayez pitié de moi ..... non ... non ... non ... je vous en prie ... faîtes pas mal ... doux Jésus ... non non non ... songez à la colère divine ... elle s'abattra sur vous encore ...

C'est quoi que vous faîtes ? Un nouveau jeu ? Pourquoi qu'elle a les cheveux trempés la Marie ?

Cette voix juvénile la stoppa net ... Ses prunelles convergèrent vers la drôlesse ... Pour une fois, cette dernière tombait à pic ... bien qu'elle aurait aimer que cette peste ne la voit pas en si fâcheuse posture ... Marie déglutit ... réussit à bouger une jambe ... puis deux ... Elle fit un pas ... puis deux ... et attrapa ses vêtements trempés qui jonchaient le sol ... Fuir ... Fuir ... Elle devait fuir à tout prix ... Elle hurla la première chose qui lui passa par la tête.

J'ai laissé ma marmite sur le feu !

Elle courut à perdre haleine ... chutant à plusieurs reprises ... non pas en direction des cuisines mais de la petite chapelle ... Elle devait vite se mettre sous la protection du Très Haut.


Leportel62 a écrit:
Oh doux Jésus ... Par tous les saints ... ayez pitié de moi ..... non ... non ... non ... je vous en prie ... faîtes pas mal ... doux Jésus ... non non non ... songez à la colère divine ... elle s'abattra sur vous encore ...

Lou éclata de rire.

C'est quoi que vous faîtes ? Un nouveau jeu ? Pourquoi qu'elle a les cheveux trempés la Marie ?

Oh bonjour ma puce.
Ce n'est rien, juste un brin de toilette.
Marie avait chaud, ce n'est pas bien grave.

J'ai laissé ma marmite sur le feu !


Il fut pris d'un nouveau fou rire.


Je me demande où vous avez le feu Marie ?

Allez ma puce, je vais m'habiller et on va essayer de retrouver maman.
Tu sais où elle se trouve ?
Revenir en haut Aller en bas
Ombeline
Vicomtesse malicieuse
Ombeline


Messages : 1632
Date d'inscription : 15/05/2010

[RP] Maisonnée aux volets bleus Empty
MessageSujet: Re: [RP] Maisonnée aux volets bleus   [RP] Maisonnée aux volets bleus Icon_minitime1Dim 14 Aoû - 15:47

--_messager_ a écrit:
Gwanaelle a écrit:


[Domaine d'Ytres - Non loin du puits]



Oh bonjour ma puce.
Ce n'est rien, juste un brin de toilette.
Marie avait chaud, ce n'est pas bien grave.


Ah bon ? Toua, aussi t'avais cro chaud ?

Déclara la gamine, ne croyant pas un yota des mensonges des grands.

J'ai laissé ma marmite sur le feu !

Marie se sauva et son papa se mit à rire.

Je me demande où vous avez le feu Marie ?

Allez ma puce, je vais m'habiller et on va essayer de retrouver maman.
Tu sais où elle se trouve ?


Maman ? J'ai entendu Arnaud parler d'elle ze matin.
Ben, elle l'est au village. Elle travaille zencore ! Elle pass' tout son temps là bas. Elle m'a oubliée !!!! Toua zaussi, tu m'oublies !!!


Pour appuyer le fait que la gamine n'aimait pas être être oubliée, elle tendit les bras vers son paternel et lui fit ses grands yeux larmoyants pour l'attendrir.

Câlin. Tu m'donnes un bisou ?

[RP] Maisonnée aux volets bleus 150801023934121420


Ombeline a écrit:
[Août 1463]


Depuis ce dernier matin de juillet, la routine s'était poursuivie pour la Brune, à peu de chose près ... Elle évitait certains lieux pour éviter d'être importunée et ne demeurait non plus dans une chambrée d'auberge mais dans sa propre maisonnée. Son cher et fidèle Intendant Arnaud lui avait dénichée ce petit paradis en bordure de mer, non loin du port au 2 rue des Pèlerins. Au début, elle avait été réticente à y emménager, ayant son Domaine à quelques encablures et pis finalement, elle s'était habituée à cette nouvelle vie et appréciait le fait d'avoir son chez soi, sans devoir rendre des comptes aux uns et aux autres. Inversement ces derniers ne semblaient pas perdus sans sa présence.

En cette fin de matinée, elle était là, tranquillement allongée dans le jardin fleuri prenant un bain de soleil bien mérité après une longue nuit sur les remparts. La nuitée avait été quelque peu mouvementée avec deux individus éméchés alors qu'elle rentrait. Rien qu'à ce souvenir, elle esquissa une moue et frotta son poignet encore douloureux. Les hommes ... pas toujours facile à vivre, songea-t-elle ... Son regard se posa sur le prospectus jauni et écorné qu'elle avait rapporté depuis plusieurs jours maintenant ... L’Église peinait à trouver des membres pour la rejoindre.


[RP] Maisonnée aux volets bleus Maison-au-bord-de-mer_500x500

--_Messager_ a écrit:
Gwanaelle a écrit:


[Domaine d'Ytres - Non loin du puits]



Son père ne répondait pas assez vite à sa demande pour la gamine ... impatiente comme pas deux ... Elle se tint bien droite ... menottes sur ses hanches ... regard noir comme sa maman savait le faire quand elle la gourmandait, elle ou toute personne au sein du Domaine ... et puis elle pointa son petit doigts vers lui, d'un air courroucé.

Vais l'dire à maman ! C'est pas juste ! Tu préfères faire un câlin à l'autre dingotte ! C'est pas zelle, ta fille ! C'est moua et que moua ! Tu m'aimes plou !

Pour appuyer le fait que la gamine était fort mécontente, elle tapa du pied puis réitéra une vielle menace qu'elle avait déjà usé sur l'un de ses chaperons féminins.

Zi c'est comme za, je respira plou !

Elle prit une grande goulée d'air et ferma la bouche. Son minois devint de plus en plus rouge.

[RP] Maisonnée aux volets bleus 150801023934121420

Leportel62 a écrit:
Maman ? J'ai entendu Arnaud parler d'elle ze matin.
Ben, elle l'est au village. Elle travaille zencore ! Elle pass' tout son temps là bas. Elle m'a oubliée !!!! Toua zaussi, tu m'oublies !!!

Câlin. Tu m'donnes un bisou ?


Lou était perdu dans ses pensées quand la voix de sa puce se fit de nouveau entendre.

Vais l'dire à maman ! C'est pas juste ! Tu préfères faire un câlin à l'autre dingotte ! C'est pas zelle, ta fille ! C'est moua et que moua ! Tu m'aimes plou !
Zi c'est comme za, je respira plou !


Tsssss, ne dis donc pas de bêtises.


Il la regarda devenir toute rouge et sourit.


On appelle ça du chantage mademoiselle.
Tu peux tenir longtemps comme ça ?


Il se mit à la chatouiller ce qui l'obligea à respirer à force de rigoler puis il la prit dans ses bras.


Allez direction la lingerie pour m'habiller et ensuite, on va aux écuries prendre Tonnerre et on part à la recherche de ta maman.
Tu monteras avec moi et si tu veux, on passera par la plage pour faire courir Tonnerre dans l'eau; tu verras c'est super agréable de chevaucher dans l'eau qui éclabousse nos visages.

Gwanaelle a écrit:


[Domaine d'Ytres - Non loin du puits]


Tsssss, ne dis donc pas de bêtises.
On appelle ça du chantage mademoiselle.
Tu peux tenir longtemps comme ça ?


Elle le fusilla de ses petits yeux et croisa les bras pour bien lui montrer qu'elle ne renoncerait pas à son projet. Son visage devenait aussi rouge que sa robe. Ce fut alors que son père usa d'un stratagème diabolique ... Il la chatouilla ce qui l'obligea à respirer à force de rigoler ... Elle s'époumona, éructa des c'est pas juste, c'est pas du jeu quand il la prit dans ses bras.

Tu trichessssssssssssssss !
Zest pas juste !


Allez direction la lingerie pour m'habiller et ensuite, on va aux écuries prendre Tonnerre et on part à la recherche de ta maman.
Tu monteras avec moi et si tu veux, on passera par la plage pour faire courir Tonnerre dans l'eau; tu verras c'est super agréable de chevaucher dans l'eau qui éclabousse nos visages.


Chic chic chic !
Rien que nous deux zalors !


La gamine suivit docilement son père.

[RP] Maisonnée aux volets bleus 150801023934121420

Leportel62 a écrit:
Chic chic chic !
Rien que nous deux zalors !


Oui, ma puce.
File à la cuisine nous prendre quelques douceurs pendant que je vais m'habiller.


Quelques instants plus tard, il passa récupérer Gwan et ils se dirigèrent vers les écuries pour préparer Tonnerre.


Allez ma puce, hop là haut.

Il l'aida à monter et s'installa ensuite.

Tiens toi bien à la crinière
.

Il fit un petit détour par la chapelle.

Hep, l'exhibitionniste, je prends la petite et on va sur la plage.


Au pas, ils prirent la direction de la plage.


Allez tiens toi bien ma puce, c'est parti.


Tonnerre galopa et ils sentirent l'eau taper leur visage.


Youhouuuuuuuuuuu, ça va ma puce ?

Gwanaelle a écrit:


[Domaine d'Ytres puis Plage de Bertin]


Allez tiens toi bien ma puce, c'est parti.

Déclara son père qui l'avait prise avec lui avant de lancer son étalon pour une belle promenade. Tonnerre galopa et ils sentirent l'eau taper leur visage. La gamine était heureuse et riait de joie.

Youhouuuuuuuuuuu, ça va ma puce ?.

C'est cro bien !
J'adoureeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !
Encore !
Encore !


[RP] Maisonnée aux volets bleus 150801023934121420

Leportel62 a écrit:
C'est cro bien !
J'adoureeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !
Encore !
Encore !


Gwan riait et s'amusait.
Il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas passé un petit moment avec elle.
Il tapa avec ses talons sur les flancs de son étalon noir.


Allez Tonnerre, plus vite.

L'eau volait tout autour d'eux.
Gwan riait de plus belle .


Fais attention de ne pas avaler trop d'eau.

il riait autant qu'elle.

Gwanaelle a écrit:


[Plage de Bertin]


Allez Tonnerre, plus vite.

Viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Plou viteeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Tayooooooooooooooooo tayooooooooooooooooooooooo


L'eau volait tout autour d'eux.
La gamine en avait trempé sa robe mais cela ne la dérangeait absolument pas tant elle s'amusait avec son père.


Fais attention de ne pas avaler trop d'eau.

Bennnnnnnnnnnn nannnnnnnnnn, j'sais faire !
C'est cro bien !
Plou vite ! Plou viteeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !


[RP] Maisonnée aux volets bleus 150801023934121420
Revenir en haut Aller en bas
Ombeline
Vicomtesse malicieuse
Ombeline


Messages : 1632
Date d'inscription : 15/05/2010

[RP] Maisonnée aux volets bleus Empty
MessageSujet: Re: [RP] Maisonnée aux volets bleus   [RP] Maisonnée aux volets bleus Icon_minitime1Dim 14 Aoû - 15:51

Ombeline a écrit:
[Septembre 1463]


Ombeline, vêtue de vieux vêtements, s'affairait autour de la maisonnée où elle venait quasiment quotidiennement, et cela même depuis la fin de son aide au Guet. Le prévôt l'avait gentiment remerciée pour ses services et elle n'était pas mécontente de souffler. Elle avait décidé de profiter de ce temps afin de rénover la maisonnée, espérant ainsi que leur petite famille puisse en profiter avant l'arrivée de l'hiver. La vue était superbe du jardin ... donnant sur la côte bertincourtoise et sa plage. L'on pouvait même y distinguer sans peine le far. La jeune femme ne se lassait pas d'admirer la vue. Elle eut bien du mal à se détacher du spectacle qui s'offrait à elle pour retourner à ses pinceaux. Reprenant l'un deux, elle se remit à la tâche.



[RP] Maisonnée aux volets bleus Maison-au-bord-de-mer_500x500


Ombeline a écrit:
[Novembre 1463 - Domaine d'Ytres / Maisonnée aux volets bleus]


Ombeline s'était rendue au Domaine afin d'y prendre quelques affaires et bricoles. Elle avait du repousser l'aménagement plus cosy et plus chaleureux de la maisonnée aux volets bleus à plus tard n'ayant plus la disponibilité nécessaire ... réquisitionnée en armée ... retour à la vie soldatesque ... afin d'aménager au mieux cette maisonnée.

L’accueil auquel elle y eut droit fut à des millénaire de ce qu'elle avait pu imaginer en arrivant. Firmin avait au dessous de tout ! Elle eut la désagréable impression de ne plus être chez elle mais chez ce dernier. Trop de laxisme certainement avec la domesticité avec entraîner cet état de fait. Sur le moment, tellement abasourdie, et lasse ... des nuits qu'elle dormait mal, toute courbaturée ... elle n'avait guère eu l'envie de batailler avec et était rentrée plus tôt. Il verrait plus tard ce sacripant là quand elle serait en forme. Elle avait récupéré moins de choses que prévu ... Elle avait du laisser à regret l'un des sacs ... finalement trop lourd pour elle ... Décidément, ces derniers jours, le moindre effort était douloureux ... Était-ce déjà la vieillesse qui rongeait son corps et ses forces ??? Ombeline avait décidé de reporter le reste à plus tard par l'intermédiaire d'Arnaud, notamment pour les meubles.

Une fois rendue à la maisonnée bleue, elle ne réussit point à se poser ... La Brune fit les cent pas, la colère reprenait le dessus ... Elle se traita de tous les noms d'être partie ... Et puis soudain ... sa quinte de toux de la veille reprit de plus belle ... Prenant son mouchoir de dentelle, elle toussota de nouveau ... Ses prunelles s'écarquillèrent à la vue des gouttes de sang qui tâchaient le fin linge blanc ... Elle fila se rincer la bouche, puis se tamponna le visage ... Il avait besoin de s'allonger ... Elle se rendit dans la chambrée ... Elle se laissa tomber sur le lit telle une poupée de chiffon.




[rp]Santé : La douleur irradie tout votre organisme.[/rp]

Ombeline a écrit:
[Novembre 1463 - Maisonnée aux volets bleus]


Ombeline ouvrit les yeux. Langue pâteuse, douleurs sourdes dans les tempes. Elle se frotta machinalement le front, contemplant sa chambre, se rendant compte avoir dormi toute habillée dans la maisonnée aux volets bleus ... Elle fouilla en ses souvenirs. Peu à peu, la mémoire lui revint ... quinte de toux, douleurs dans les membres ... Elle avait certainement attrapé quelque chose ... un vilain rhume sans doute à moins que ... Elle se rappela des avertissements récents sur la propagation d'une maladie en Champagne. Les frontières malheureusement ne protégeaient pas de tels maux. L'Artois subirait très certainement cette épidémie à son tour. Peut-être était-elle déjà en terres artésiennes ... La Brune frissonna à cette idée ... Les médicastres auraient fort à faire en ce cas ... De nouvelles pensées funestes hantèrent son esprit ... Les cimetières auront malheureusement de nouveaux hôtes. Décidément, ces derniers jours avec la Fête des morts, la jeune femme avait l'humeur chagrine. Elle avait intérêt de se trouver une tâche plus réjouissante ... et celle notamment d'aménager davantage cette maisonnée en était une qui lui procurait beaucoup de joie ces derniers temps.

En jetant un œil vers la fenêtre, elle comprit qu'il était plus que tard ! Petite lueur de panique dans les yeux. Avait-elle en plus lézardée toute la journée au lit ? Honte à elle ! S'admonesta-t-elle. Elle s'extirpa du lit non sans difficulté tout d'même ... Elle était encore toute courbaturée, l'impression d'avoir effectué le fameux parcours du combattant de Lou.

Elle fit une rapide toilette, confia un pli à l'intention de Lou au sujet de son absence du jour au Castel prétextant avoir eu fort à faire à la maisonnée ... point la peine de l’inquiéter pour si peu ... Elle ajouta toutefois dans son écrit vouloir discuter avec ce dernier d'un sujet concernant la domesticité ... Elle essaya de se mettre à la tâche ... rangement des affaires rapportées du Domaine ... Tous ses gestes étaient au ralenti ...

Crénom d'nom, une vraie p'tite vieille ! Pas possible de voir cela, je vais devoir consulter ... Aucune envie que cela retarde mes projets.

Elle décida de se rendre malgré l'heure tardive au cabinet de consultations et découvrit avec soulagement que Perl proposait encore quelques créneaux. Le temps de réfléchir à un horaire et voilà que le planning médical était quasiment bouclé. Elle se hâta de prendre le dernier créneau proposé à deux heures du matin ... Elle retourna ensuite à la maisonnée. Une fois rentrée, vélin et plume en main, elle s'apprêtait à écrire à son aîné quand trois coups furent frappés à la porte. Intriguée, elle s'approcha de l'entrée. Qui cela pouvait-il être à cette heure ? Lou et Gwan ? Firmin, venant s'excuser de son comportement ? Arnaud ?

Voilà, voilà, j'arrive.

Et la porte fut ouverte laissant apparaître un coursier.

Bonjour messire. Que me vaut votre visite ?

Un pli pour vous m'dame.

Merci bien. Attendez mon brave. Je vais vous donner une piécette.

Chose faite ... Elle prit connaissance de la lettre une fois le coursier parti.


[rp]Patronne,

Je n'ai pu vous accueillir comme il se doit hier à mon grand regret étant en affaire avec un charpentier du coin. Firmin m'a fait part de votre souhait de ramener en la maisonnée du mobilier.
Je dois m’absenter justement afin de quérir pour vous, un élégant vaisselier qui vous siérait sans nul doute. Dressez-moi la liste de vos souhaits. Dès mon retour, soyez assuré, que je m'en occuperais.

Arnaud.[/rp]

Elle reposa la lettre sur la table. Arnaud ... Effectivement quel dommage qu'il fut absent la veille, songea la Brune ... Elle retourna à ses écritures avant de se reposer et de retourner au cabinet médical quelques heures plus tard.



[hrp]05/11/1463 20:47 : Vous avez pris RDV avec le Docteur ès Médecine Perl pour une consultation médicale de 02 heures à 04 heures.
Santé : La douleur irradie tout votre organisme.[/hrp]

Ombeline a écrit:
[8 Novembre 1463 - Maisonnée aux volets bleus]


Ombeline ouvrit les yeux pour les refermer aussitôt. La lumière passant entre les interstices des volets lui était fort désagréable. Elle se passa lentement la main sur le visage. Ce jour encore, elle se sentait fourbue et sans force. La lente fièvre la consumait peu à peu et si elle n'essayait pas de se lever, elle savait d'avance qu'elle ne bougerait pas de la journée de son lit ... ce qu'elle avait fait depuis le rendez-vous médical avec Perl. Effectivement cela faisait deux jours voir trois en comptant la veille du rendez-vous, qu’elle n’avait quitté son lit … bien incapable de se lever, tout mouvement l’essoufflait ... et par voie de conséquence elle était incapable de gérer sa propre mesnie, ses affaires courantes, l’imprimerie, le cab et bien d’autres choses encore ... Elle n'avait même pas tenter de prévenir Lou, ne voulant point l'alarmer. Elle espérait le passage d'Arnaud mais ce dernier n'avait pas redonné signe depuis leur dernier échange épistolaire... Peut-être ce jour, qui sait ?

Le mal qui la rongeait avait un nom. ... Le verdict était tombé quelques heures après son entretien avec Perl par l'intermédiaire d'un coursier.


[rp]Diagnostic

Bertincourt, 6 novembre,

Je constate une grande difficulté à respirer un peu de courbature et les analyses ne se trompe pas, tu souffres de Tarraconensis.

Je te conseil de prendre une essence pour la guérir rapidement.

Merci de prendre soin de ta santé

Perl[/rp]

Et voilà, elle avait attrapé cette nouvelle maladie ... la Tarraconensis ... N'ayant point mis un pied dehors, ni vu personne, elle n'avait pas pris cette fameuse essence ... Elle mira la porte de sa chambrée ... S'encouragea ... Se redressa de son lit, extirpa une jambe de dessous des couvertures, une seconde ... posa pieds à terre ...

Allez !

Elle se redressa d'un coup ... sans doute trop vite ... là voila qui avait l'impression que tout tournait autour d'elle ... Elle se rallongea de nouveau sans prendre la peine de se couvrir ...

Deux minutes ... je retente ensuite ...

Souffla-t-elle tout bas avant de refermer les yeux.


[hrp]06/11/1463 04:02 : Votre rendez-vous avec le Docteur ès Médecine Perl vous a coûté 9,00 écus. Lorsqu'il aura rendu son diagnostic, il sera disponible ici.
06/11/1463 - Santé : La douleur irradie tout votre organisme.
07/11/1463 - Santé : La douleur irradie tout votre organisme.
08/11/1463 - Santé :Vos muscles vous donnent l'impression d'avoir couru 20 fois autour de la lice. [/hrp]

--Domestique_ytres a écrit:
[8 Novembre 1463 - Maisonnée aux volets bleus]

[RP] Maisonnée aux volets bleus 110920105618724679


Arnaud était de fort bonne humeur. Cela lui avait pris du temps mais il l'avait trouvé. Il était certain que sa patronne apprécierait ce magnifique vaisselier. A peine est-il rentré à Ytres, qu'il avait repris sa carriole pour prendre la direction de la maisonnée aux volets bleus avec le fils du charpentier. Pied à terre, il marcha d'un pas alerte vers la porte d'entrée et toqua trois coups comme à son habitude. Il attendit ... attendit ... Dubitatif ... Il réitéra ses coups sur le battant de bois et donna un peu de voix.

Patronne ? Patronne ? C'est Arnaud ... Je suis de retour et j'apporte la surprise.

A vue de l'heure, sa patronne devait être partie en promenade ou bien affairée ailleurs. Il décida d'installer le vaisselier à l'intérieur.

Elle doit être sortie. Tu vas m'aider, nous allons installer le meuble à l'intérieur. Nous l'attendrons et nous présenterons ainsi notre demande à ton sujet.

Le garnement opina du chef. En deux, trois mouvements, l'intendant récupéra la petite clef dissimulée sous l'un des pots de fleurs ornant l'entrée et l'introduisit dans la serrure. Il poussa la porte et pénétra à l'intérieur. La maisonnée sentait le renfermé. Il s'en étonna. Il avait plutôt l'habitude de sentir flotter dans l'air le doux parfum de violettes de sa patronne. Il ouvrit alors les volets en grand de la pièce principale. De la vaisselle traînait ... Nouvel étonnement d'Arnaud ... Sa patronne était de nature ordonnée ... Il retourna au dehors et avec l'aide du "futur" jeune apprenti déchargea le vaisselier de la carriole et l'installa à l'intérieur. Après tant d'efforts, il alla chercher de l'eau fraîche au puits situé derrière la maisonnée.

Tiens, bois ça, cela nous fera grand bien.

Des toussotements retentirent de la pièce attenante. Les deux hommes sursautèrent. Ils n'étaient pas seuls ! Avec tout le raffut qu'ils avaient fait, personne n'était pourtant venu à leur rencontre.

Patronne ? Est-ce vous ?

Il se dirigea vers la chambrée ... la porte était entrouverte ...

Patronne ?

Ouvrant la porte, il découvrit cette dernière allongée dans son lit ... Aussitôt, il referma la porte, penaud ... tel un gamin prit en faute.

Pardonnez, patronne ... C'est Arnaud. Je ne voulais vous importuner ... J'ai cru y'avait personne ... Désolé ... Je euhh ...

Il attendit une éventuelle réponse mais n'entendit rien ... ou à peine un murmure.

Patronne, tout va bien ? Patronne ?

Nouveaux murmures ... Il poussa la porte et en une fraction de secondes fut au chevet de la vicomtesse.

Vous allez bien ?

Il n'eut pas besoin d'attendre la réponse ... Arnaud devint blême ... Son regard tomba sur un papier plié ... Il en prit connaissance et eut un mouvement de recul avant de secouer sa patronne.

Avez-vous pris le remède ? Patronne ? Faut le prendre. Vous avez de la fièvre. Patronne ?


--Domestique_ytres a écrit:
[8 Novembre 1463 - Maisonnée aux volets bleus]

[RP] Maisonnée aux volets bleus 110920105618724679


Arnaud n'eut comme toute réponse que des murmures. Il décida de prendre le "taureau" par les cornes ... Déjà, ouvrir un peu la fenêtre afin d'aérer la chambrée ... trouver de quoi tamponner d'eau fraîche le visage de sa patronne ... lui faire une bonne tisane ... en choisissant la bonne parmi les décoctions présentes ... Et surtout, prendre la plume afin d'écrire à cette médicastre dont il avait lu le nom ... Ah et sortir l'apprenti de la pièce ... d'ailleurs ce dernier irait porter la première lettre, la seconde serait pour son patron. Les lettres furent rédigées.

[rp]A Madame la médicastre, Perl,

Je vous écris ayant pris connaissance que ma patronne vous a consultée.
Cette dernière est fort malade. Elle n'a apparemment pas encore pris votre remède.
De quelle manière, se procurer ce dernier ? Je suis fort inquiet pour elle et me tient à votre disposition afin
de récupérer cet anditote.
Cordialement
Arnaud, Intendant de la Vicomtesse Ombeline[/rp]


[rp]Patron,

Je vous écris fort inquiet. J'ai trouvé Madame, seule, en sa maisonnée en bord de mer, fort souffrante. Je ne sais depuis combien de jours. J'ai écris à la médicastre qu'elle aurait consultée pour me procurer quelque remède.
Arnaud[/rp]


--Domestique_ytres a écrit:
[8 Novembre 1463 - Maisonnée aux volets bleus]

[RP] Maisonnée aux volets bleus 110920105618724679


Arnaud veilla jusqu'en soirée sa patronne. Un coursier frappa à la porte. Il se leva si vite que son tabouret chuta au sol. Il salua le coursier qui lui faisait face et prit connaissance du pli porté ... Il s'agissait de la médicastre que sa patronne avait consultée, de cela quelques jours.



[rp]Bonsoir monsieur l'intendant,

Votre Patronne souffre de la grippe de Tarraconensis, c'est très contagieux! Il faut vite éviter tout contact avec elle pour ne pas l'attraper à votre tour! Elle devrait prendre une essence contre la Tarraconensis le plus rapidement possible avant de contaminer toute la maisonnée!

Si elle refuse de se soigner faut l'enfermer dans une pièce, isolée avec qu'une miche de pain et un pichet d'eau par jour! Je suis certaine qu'elle choisira l'essence comme traitement ce sera beaucoup plus doux!

Alors l'essence contre la Tarraconensis se vend 55 écus, je verrai à être disponible demain pour vous voir au marché.

Garder la Tarraconensis en soi peut provoquer l'envie de se faire amputer un orteil!

tourlou

Perl, médecin de Bertincourt. [/rp]


Arnaud se frappa le front ... "maladie contagieuse"... Il leva les yeux vers le jeune apprenti.

P'tit, prépare de nouveau ton sac. Tu logeras au domaine. Je vais rédiger un courrier afin que tu sois bien accueilli là bas.

Il poursuivit sa lecture et bondit sur place.

Quoi ? Du pain sec et à l'eau ?!

Il secoua la tête de droite à gauche, étonné des recommandations du médicastre ... Il avait eu vent jadis que certains avaient quelques grains de folie ou étaient adepte d'étranges rituels ... La suite lui confirma que cette personne avait un goût certain pour l'amputation ... A l'évocation de cette pratique, il se souvint que la patronne lui avait parlé justement d'un doctoresse bertincourtoise en quête de cobaye pour ce genre d'expérimentation ... Il devait s'agit de la même personne ... Il plia soigneusement la lettre et se mit rapidement à la rédaction de deux courriers, le premier pour la doctoresse l'avertissant qu'il viendrait quérir lui même le remède et une seconde pour l’accueil du jeune apprenti au Domaine d'Ytres.

Quelques heures plus tard, alors que la nuit était tombée sur la ville, ce fut seul qu'il veillait sur sa bien aimée patronne. Une note avait été placardée à l'entrée de la porte ...


[rp]Maisonnée contagieuse ... Veuillez passer votre chemin.[/rp]



--Domestique_ytres a écrit:
[9 Novembre 1463 - Maisonnée aux volets bleus - Midi passé]

[RP] Maisonnée aux volets bleus 110920105618724679


Tard dans la matinée, ce fut un Arnaud aux yeux creusés que l'on pouvait découvrir arpentant la cuisine de la maisonnée aux volets bleus ... frotta un temps le bol ayant servi le bouillon de poulet, la tasse au thé d'écorce de saule blanc ... découpant des tranches de pain qu'il avait été quérir au marché ... surveillant l'eau qui crépitait dans l'une des marmites.

Il n'avait pas quitté le chevet de sa patronne durant toute la nuit ... tapotant le visage blême de cette dernière dans l'espoir de faire tomber la fièvre ... Il avait aussi usé d'un remède de sa grand-mère ... les bas mouillés ... Il avait chapardé une paire de bas qu'il avait passé sous l'eau froide, puis essoré pour en faire sortir l'excédent d'eau et les avait enfilés délicatement sur les jambes de sa patronne. Il avait ensuite enfilé par dessus des bas en pure laine pour isoler les pieds. Il n'avait testé cette méthode qu'une seule fois mais n'avait point su à l'époque si elle s'était réellement avéré efficace. Sa patronne, en tout cas, semblait moins agitée, bien qu'elle avait tenu un discours décousu durant une partie de la nuit. Ce n'était pas la première fois qu'il était confronté à pareille situation ... l'ayant déjà soignée jadis ... Il resterait muet comme une carpe sur ce qu'il avait pu entendre ou comprendre ...

Le temps s'égrainait lentement ... Trop à son goût ... Et puis, l'heure du rendez-vous arriva ... Il déposa une nouvelle tisane chaude sur la table de nuit, et laissa un mot afin d'informer la vicomtesse au cas où elle se réveillerait de son départ pour la médicastre. En sortant, il entendit les cloches sonner midi.

Il n'eut pas grand mal à trouver le lieu du rendez-vous et à la reconnaître ... Il l'avait déjà croisé et savait maintenant qu'il avait en face de lui, la fameuse amputation d'orteils ! Comment un si joli minois pouvait posséder de si terribles pensées, songea l'Intendant ... rêver d'amputer ... Tsss ... Il s'avança vers elle, la salua poliment comme à son habitude ...

Elle s’enquérait dans un premier temps s'il avait les sous ... Il présenta sa bourse, tout en confirmant par la parole ... Le flacon changea de main, tout comme la bourse de cuir ... La doctoresse lui conseilla de dissimuler l'essence dans le thé du soir si cette dernière était récalcitrante à la prendre ... Arnaud la rassura, si tant soit peu, cela était utile ... Sa patronne n'était pas en état de refuser, trop affaiblie par sa maladie et surtout une alimentation d'oiseau ... Des questions fusèrent de la bouche masculine ... Doit-elle tout boire ? La guérison sera-t-elle rapide ? Pourra-t-elle de nouveau être en contact avec des proches ? Dans combien de temps, les symptômes disparaîtront ? Disparaîtront-ils à jamais ? ... La doctoresse fit preuve de bien des patiences à son égard et répondit à chaque question ... Arnaud garda en tête l'une d'elle, primordiale à ses yeux ... "une nuit de dodo et le matin plus rien n'y paraîtra. Soulagé, était l'homme ... Il repartit sans oublier de saluer et remercier la doctoresse ... le petit flacon dans la main ...


Ombeline a écrit:
[9 Novembre 1463 - Maisonnée aux volets bleus ]




Ombeline s'étant sentie rassurée par la présence d'un proche ... et Arnaud, même si ce dernier n'était vu que comme un domestique par certains, faisait partie de son cercle de personnes en qui elle avait donné sa confiance ... Il lui avait prouvé à maintes reprises sa loyauté et fidélité. Jamais, elle ne l'avait pris à défaut ... et pourtant la Marie avait tenté de discréditer l'homme.

Elle tenta vainement de le rassurer par un sourire, sur son état, bien qu'il était difficile de ne pas le voir avec sa tête échevelé, son teint pâle, ses yeux cernés, et sa mise défaite guère de toute première fraîcheur ... Elle devait réellement avoir piteuse allure. Son Intendant avait été aux petits soins pour elle ...

Elle ne sut si c'était ses soins, le bouillon de poulet, sa présence bienveillante ou les trois à la fois qui lui avait permis d'avoir une nuit plus apaisée ... Au matin, elle se souvint d'avoir baragouiner diverses choses ... mais quoi ... ça c'était une autre paire de manche ...

Au réveil, elle s'inquiéta de ne pas croiser le visage du brun ... Elle tenta de se redresser sur son lit, passant négligemment la main dans sa chevelure, histoire d'essayer d'obtenir un semblant de coiffure ... tout en prêtant l'esgourde aux moindres bruits dans la maisonnée ... Les lieux étaient silencieux ... Peut-être était-il sortir puiser de l'eau au puits ... ou faire une course ... Respirant à grande goulée, elle souleva la couverture prête à s'extirper du lit mais son corps s'y refusa ... Les courbatures étaient toujours présentes ... Crénom d'nom, et pourtant elle n'avait point jouer les tapis à la dernière rencontre soulesque ... Fichue épidémie de @, grommela la jeune femme, ainsi que d'autres joyeusetés.

Soudain, son œil se porta sur un parchemin laissé sur sa table de chevet. Tendant le bras, sous une grimace, elle récupéra le pli et en prit connaissance ... Un sourire se dessina sur son visage creusé ... Sacré Arnaud, souffla-t-elle à voix basse ... A croire qu'il devait savoir qu'elle pensait à lui, la porte d'entrée s'ouvrit, et des pas résonnèrent dans la maisonnée.


Arnaud ? Est-ce vous ? Arnaud ?
Revenir en haut Aller en bas
Ombeline
Vicomtesse malicieuse
Ombeline


Messages : 1632
Date d'inscription : 15/05/2010

[RP] Maisonnée aux volets bleus Empty
MessageSujet: Re: [RP] Maisonnée aux volets bleus   [RP] Maisonnée aux volets bleus Icon_minitime1Dim 14 Aoû - 15:55

--Domestique_ytres a écrit:
[9 Novembre 1463 - Maisonnée aux volets bleus ]

[RP] Maisonnée aux volets bleus 110920105618724679


Alors qu'il était sur le chemin du retour, l'Intendant fut arrêté par un coursier. Après quelques piécettes données pour le service, il décacheta la lettre dont il avait reconnu aisément l'écriture de son patron.

[rp]Bonjour Arnaud,

Merci de me prévenir, je vais passer là voir dés que possible.
J'ose espérer qu'elle se rétablira vite car je pense reprendre la mer rapidement afin d'aller chercher du fer en Allemagne.
Tiens moi au courant.
Lou [/rp]

La teneur ne le surprit guère bien qu'il aurait aimé espérer le contraire ... voir le patron oublié un temps son labeur de conseiller, ses affaires pour s'enquérir par lui même de l'état de la femme de ses enfants. Arnaud poursuivit sa route en direction de la maisonnée, s'interrogeant sur son attitude ... Devait-il montrer le pli à sa patronne ou le dissimuler ... Il tergiversa tout le long ... Ce dernier pli lui ferait sans doute plus de mal que de bien, finit-il par conclure. Pour la réponse, il jugea qu'il n'y avait pas d'urgence et puis la colère était mauvaise conseillère ... sa patronne le lui avait assez répété et qui était-il pour juger ? un simple domestique ... La lettre fut pliée en quatre et glissée dans sa poche ... Cela ne l'empêcha pas de ruminer.

A peine entré, la voix de sa patronne retentit. Elle n'était pas si chatoyante qu'à l'accoutumée mais cela eut un effet bénéfique sur son état d'âme ... Toute mauvaise humeur était dissipée ... C'est un Arnaud souriant, charmeur qui pénétra dans la chambrée après avoir frapper trois coups sur le battant entrouvert.


Me voilà, patronne ... J'ai votre remède et fait la rencontre de ce fameux médicastre, "amputeur" ... Intéressante rencontre ... Elle m'a assurée que vous serez debout en un rien de temps avec sa potion ... mais déjà, je trouve que vous avez meilleure mine qu'hier ... Voulez-vous manger quelque chose qui tienne au corps ou préférez-vous de nouveau un bouillon de poulet ?


Ombeline a écrit:
[9 Novembre 1463 - Maisonnée aux volets bleus ]



Me voilà, patronne ... J'ai votre remède et fait la rencontre de ce fameux médicastre, "amputeur" ... Intéressante rencontre ... Elle m'a assurée que vous serez debout en un rien de temps avec sa potion ... mais déjà, je trouve que vous avez meilleure mine qu'hier ... Voulez-vous manger quelque chose qui tienne au corps ou préférez-vous de nouveau un bouillon de poulet ?


Une moue ourla les lèvres de la jeune femme.

A vrai dire, je n'ai guère faim.

Il faut manger, patronne ... Vous êtes toute maigrichonne.

La réponse de son Intendant la fit davantage sourire.

Vous exagérez, Arnaud ... Je ne nage point dans mes tenues.

Elle sentit les yeux du brun la fixer intensément. Elle eut l'impression qu'il la jaugeait ou semblait chercher ses mots ... Aurait-il pu peur de la froisser ? Elle le tapota affectueusement au bras.

Pas de courbette avec moi, Arnaud ... depuis le temps que nous nous connaissons et avons partagé bien des moments. Allez, pour vous faire plaisir, je prendrai un peu de bouillon. Cela vous satisfait-il ? En voilà une patiente bien docile, n'est-il pas ?

Déclara-t-elle, esquissant un sourire.

Bien ... Un bouillon de poulet pour madame ... mais ...

Arnaud n'avait pas fini sa phrase ... Il s'était retenu ce qui fit arquer le sourcil de la brune, intriguée de rester sur sa faim.

Je file en cuisine, patronne ... si vous avez besoin appeler ... Voudriez-vous que je vous prépare après votre repas un bon bain ? Cela ne me dérange absolument pas !

Euh

Je vous prépare ça ! Vous aurez le temps d'y penser.

Arnaud disparut de la chambrée sans qu'elle eut le temps de répliquer. Elle sourit au final amusée, et se réinstalla mieux ... fermant les yeux pour se reposer. C'était si agréable finalement d'être chouchoutée ... ne plus prendre soin des autres, mais que cela soit l'inverse ... Au final, dans ses souvenirs, cela n'arrivait que quand elle était souffrante ... mais elle n'espérait pas l'être trop souvent ... souffrante ... Elle s'manda comment cela se passait au Domaine ... Marie devait être encore avec ses psaumes, son pot de sel et celui d'eau bénite arpentant le manoir, si elle avait appris son état ... Berthoul, elle sans doute préoccupée à rendre chèvre la Marie ... Et Firmin ... Le visage de la brune s'assombrit ... Ses pensées se tournèrent vers les faux jumeaux, en bas âge et si loin d'elle depuis trop de temps à son goût ... mais leur santé passait avant tout ... Elle devait songer à leur bien être ... Fort heureusement, son aîné lui procurait beaucoup de joie même si elle avait eu l'impression de prendre des rides quand elle le voyait si à l'aise dans sa vie d'homme ... Gwan s'était une autre paire de manche, elle avait loupé quelque chose avec elle ... Elle était heureuse avec son père, c'était là l'essentiel ... Les deux s'entendaient à merveille ... Toutes à ses pensées, elle n'avait pas entendu l'entrée discrète d'Arnaud ... Ce fut l'odeur du bouillon qui finit par déclencher ses sens en alerte ...

Je ne voulais vous faire peur. Voici votre bouillon. J'y ai ajouté l'essence donnée par la doctoresse Perl. Avec le bouillon, cela devrait faire passer le goût âpre du produit. Je vous ai mis aussi du pain et une tranche de lard. Faîtes moi plaisir à votre tour, d'y goûter.

Oh vous quand vous avez une idée en tête ... Tsssssssss

Il en rit et s'apprêta à quitter la pièce mais elle le retint afin de converser tout en grignotant. La solitude n'était pas sa tasse de thé, elle avait besoin d'une présence, d'un confident ... La nuit était tombée quand il se leva afin de préparer un baquet d'eau chaude malgré les récriminations d'Ombeline.

Finalement quelques instants plus tard, la jeune femme se trouva sotte d'avoir dans un premier temps refusé ce bain ... Une fois dans le baquet, elle eut du mal à en sortir ... Elle y était si bien. La nuit ne pouvait être que reposante ... corps décrassé, soigné, massé aux huiles, une chemise sentant bon la violette, des draps propres ... que demander de mieux ...




[hrp] 09/11/1463 - Santé :Vos muscles vous donnent l'impression d'avoir couru 20 fois autour de la lice. [/hrp]

Ombeline a écrit:
[10 Novembre 1463 - Maisonnée aux volets bleus ]

Au réveil, la jeune femme s'étira comme un chat. Elle se sentait mieux, certes, pas la forme pour faire un sprint, mais déjà mieux ... Ses courbatures étaient largement moins douloureuses et surtout plus de fièvre. Les bouillons de poulet et le remède de Perl s'étaient révélés d'une efficacité déconcertante.

Son minois s'illumina en découvrant sur la table de chevet ... un plateau ... avec de quoi se restaurer, dont un jus de fruits et un bouquet de fleurs de jardin dans un vase. Elle sauta hors du lit, manqua tout d'même de se ramasser la margoulette ... Question équilibre, elle était encore château branlant et ouvrit la porte à la volée.

Lou ?

S'exclama-t-elle devant une silhouette en cuisine ... mais stoppa net ... C'était Arnaud ... Bien entendu ... Elle se retrouva toute bête devant la mine déconfite de l'Intendant.

Il n'est pas là.

Oui, suis-je bête ... avec la contagion, et son travail au conseil ... J'ai cru sur le moment à cause ...

Le plateau ?

Elle acquiesça, et retourna lentement dans sa chambrée ... Arnaud l'avait déjà rejointe.

J'espère ne pas vous avoir déçu patronne ?

Elle leva les yeux vers lui.

Jamais, Arnaud, jamais. C'est une charmante attention. Oui des plus charmantes. Vous savez, de nombreuses femmes ayant des vues sur vous souhaiteraient être à ma place.

Arnaud partit dans un grand éclat de rire.

Je ne sais où elles sont alors, car peu vienne à ma rencontre pour me faire part de leurs sentiments ... enfin à part une certaine catégorie mais elles ne m'intéressent pas.

Taratata ... Je trouve que la jeune Ade est charmante ... Elle ne semble pas insensible ... Vous allez finir vieux garçon comme ce cher Rufus.

Patronne !

J'adore pour tarabiscoter.

Et cela veut dire que vous vous portez déjà mieux.

Oui.

Allez prendre votre petit déjeuner, ensuite, je vous kidnappe pour quelques pas au dehors, histoire de prendre l'air.

Euh ... Je ne me sens pas encore solide pour une promenade.

Pas de discussion, patronne c'est un ordre.

Tssssssssss ... Ben voyons, vous allez me donner des ordres maintenant ?

Oui, et sévir s'il faut.

Oh ! Perl a recommandé cela ?

Arnaud mentit avec un aplomb incroyable.

Exactement et puis vu que je suis là, vous n'avez pas le choix !

Fort bien, me voilà assermenté d'un intendant tyrannique.

Elle retourna en sa chambrée ... lézarda longuement à prendre sa collation matinale ... jusqu'à ce le brun repointa son nez et la rappelle à l'ordre ... Elle marmonna mais elle avait retrouvé le sourire ...


[Quelques heures plus tard.]


Le duo avait arpenté les rues ... L'effort physique avait mis à plat la vicomtesse ... Elle ne rechigna guère à finir son plat et passa toute l'après-midi à dormir. Le soir venu, elle s'attela à son écritoire et rédigea un pli pour son aîné, qui lui avait écrit, et un autre pour Sylvine.

[rp]Mon cher fils,

Ma santé va nettement mieux. Je fus touchée de ton petit mot qui montre que tu te soucis encore de ta vielle mère. J'espère que tu te portes comme un charme mais n'oublie pas mes dernières recommandations de consulter un médecin. Personne n'est épargnée par cette épidémie.

Je suis fort heureuse que tes nouvelles responsabilités te plaisent. N'hésite pas dès que tu en auras l'occasion ... bien que je me doute que trouver un remplaçant ne doit pas être évident et doit rendre chèvre le Poulpe ... de passer à Bertincourt.
Je t'embrasse fort.

Que le Très Haut veille sur toi.
Avec toute ma tendresse.

Ombeline[/rp]


[rp]Chère Sylvine,

Je m'excuse de mon silence de ces derniers jours mais l'épidémie a frappé à ma porte. Étant contagieuse, j'ai évité tout contact. Je recouvre la santé grâce aux soins d'Arnaud et du remède de Perl que j'avais consulté. J'ai bien peur qu'Arnaud finisse par attraper mes maux ... Si des fois, tu as un remède préventif, pense à lui ...

Et toi, comment te portes-tu ? Tes enfants ? Ton homme ?

Je pense beaucoup à vous ces derniers temps et me demandais si l'envie de partager un repas pour les festivités de fin d'année te plairait, si bien entendu tu es disponible et que je sois encore en Artois et non sur les routes ... Je dois encore planifier quelques détails d'ailleurs. En tout cas, j'espère avoir le plaisir de te faire découvrir ma nouvelle demeure quand je galoperai de nouveau comme une gazelle.

Que le Très Haut veille sur toi, et les tiens.
Bien à toi.

Ombeline[/rp]

Nouveau parchemin en main, elle commença à en coucher les mots pour Lou quand son regard fut distrait par une feuille jonchant le sol. Elle se leva. Vélin abandonné mais désormais ramassé, elle en prit connaissance ... Un courrier de Lou à Arnaud ... Une moue ourla ses lèvres ... Décidément les hommes, les hommes, grogna la brune avant de déposer négligemment la lettre sur la commode de chambre. Elle glana ses deux courriers et les porta à Arnaud.

Arnaud, pouvez-vous voir à ce que ces messages soient remis au plus tôt, je vous prie.

Bien entendu patronne. Que voulez-vous manger ce soir ?

Rien ... Je n'ai pas faim, je vous remercie.

Patronne !?

Une tisane ou votre bouillon de poulet mais n'insistez pas.

Elle retourna en sa chambrée, s'installa sur le fauteuil à bascule, s'attela à la lecture d'un des ouvrages présents délaissant sa lettre en cours.

[hrp] 10/11/1463 - Forme : Vous êtes fatigué [/hrp]

Ombeline a écrit:
[11 Novembre 1463 - Maisonnée aux volets bleus ]

Nouvelle journée ... Mêmes attentions attentions d'Arnaud envers elle ... Une fois le petit déjeuner avalé, et lézardé dans un bon bain chaud aux senteurs de violettes, elle accepta une promenade plus longue, en bord de mer ... longeant la plage bertincourtoise. Ce fut donc emmitouflée de pied en cap afin de braver le froid matinal, qu'elle le suivit doucement, le prenant à bras afin de maîtriser son équilibre encore fragile.

Nouvelle surprise de son Intendant ... un pique nique sur la plage ... Elle trouvait l'idée des plus sympathiques bien que singulières vu le froid ... Il la rassura bien vite, évoquant une cabane non loin ... Il avait pensé à tout ! songea la jeune femme.

Elle ne vit point le temps passer, mais il fallait bien rentrer ... ce qu'ils firent ... Arnaud trouva un courrier à destination de sa patronne, de la part d'un certain Albroc, il le mit de côté ne souhaitant pas ennuyer sa patronne avec, certainement, du travail ... cette dernière passa l'après-midi à lézarder sur le fauteuil à bascule, tissant un peu, ou lisant.


[hrp] 11/11/1463 - Forme : Vous êtes fatigué [/hrp]

Leportel62 a écrit:
[11 Novembre 1463 - Arsenal puis devant maisonnée aux volets bleus]

Lou donna un violent coup de pied dans la porte de la cabane qui abritait les réserves de minerais de fer.

Aieeeee.....

Le constat était évident, il venait de se fracasser le pied contre cette maudite porte et il n'y avait plus rien pour continuer l'arsenal.
Il regarda les débris de bois au sol puis haussa les épaules.
Traînant les pieds, il se dirigea vers l'Etoile du nord.


Joli batiau min ptiot gars.


Il se retourna pour apercevoir un vieux, pipe coincé entre les dents. Il regarda les ronds de fumée se tortiller telles des danseuses orientales puis disparaître comme un navire entrant dans une nappe de brouillard.
Il lui sourit.


Oui, bien joli navire.

Cha donne invie de partir in mer cha m'fiu.


Il acquiesça d'un mouvement de tête, salua l'ancien puis il prit la direction des écuries afin d'y retrouver Tonnerre.
Il flatta son encolure.
Il n'avait aucune envie de prendre la direction d'Arras, l'ambiance y étant détestable.


Bougre d'idiot, pour une fois que tu as un peu de temps devant toi, fais fonctionner tes méninges.

Il monta sur son cheval et se mit à la recherche de la Maisonnée aux volets bleus. C'était un comble, il n'y avait jamais mis les pieds et ne savait même pas où elle se trouvait exactement, à part en bordure de plage.
En plus, il était impardonnable; Arnaud l'avait pourtant avisé de l'état de santé d'Omby mais trop préoccupé par son boulot, sa boulagerie, son commerce et la recherche de fer, il avait complètement oublié ce fait.
En pensant à son fournil, il fit un petit détour pour y prendre quelques madeleines cuites de la nuit.

Il n'eut aucun mal à trouver ladite maisonnée en reconnaissant bien le style de son ange.
Il posa pied à terre, attacha Tonnerre à la barrière et s'avança en boitillant vers la porte.
Cette dernière lui fit penser à celle de la cabane de l'arsenal.


Tsssss....Maudite porte.


Maisonnée contagieuse ... Veuillez passer votre chemin.


Arf......

Il toqua néanmoins.

--Domestique_ytres a écrit:
[11 Novembre 1463 - Maisonnée aux volets bleus]

[RP] Maisonnée aux volets bleus 110920105618724679


Arnaud s'était assoupi à table, alors qu'il épluchait quelques légumes pour le bouillon du soir. Des coups le réveillèrent brusquement. Il bondit de suite, croyant que la patronne le réclamait et fila vers la chambrée ... Poussant légèrement la porte entrouverte, il y découvrit sa patronne sommeillant dans son fauteuil à bascule ... Avait-il rêvé ? Il referma la porte délicatement.

Se grattant le menton, il se traita d'imbécile ... L'inquiétude le poursuivait maintenant dans son sommeil. Il décida de se préparer un verre de vin chaud ... passant devant la fenêtre donnant dans la ruelle, il crut déceler une ombre. Son sang ne fit qu'un tour ... Prenant le tisonnier, il s'approcha de la porte, et porta son oreille pour ouïr tout bruit dehors ... Et d'un coup, le Brun ouvrit violemment la porte, instrument en avant pour faire reculer le maraudeur.

Son geste resta en suspend en découvrant le patron.


Patron ?

Bredouilla-t-il avant de répéter le mot à plusieurs reprises, des plus étonnés de le voir icelieu ... Il ne pensait plus qu'il viendrait. Cela faisait quasiment une semaine que la patronne ne l'avait croisé. Ce fut d'un ton bourru qu'il s'adressa à lui, oubliant à qui il s'adressait ... à savoir l'un de ses employeurs.

Que venez-vous faire ?

Leportel62 a écrit:
Il attendit un bout de temps avant qu'Arnaud n'ouvre la porte armé d'un tisonnier.
Il eut un léger mouvement de recul.


Patron ?
Que venez-vous faire ?


Il trouva la question quelque peu bizarre.
Il se tâta le corps.


Ah oui, c'est bien moi Arnaud.

Tsss, que pouvait il bien venir faire ici ? Quelle buse pensa t-il.

Je viens vérifier l'état du toit dit-il en haussant les épaules et en l'écartant de la porte afin de pénétrer dans la maisonnée.

Désolé, je dois m'assoir, j'ai dû me casser quelque chose.

Il prit place sur un banc, posa le sachet de madeleines sur la table puis enleva une de ses bottes.

Ah ! la vache, les orteils ont gonflé, pas étonnant que j'ai aussi mal, ils doivent être cassés, maudite porte.


Tiens Arnaud, vous voudrez bien vous occuper de Tonnerre et ensuite m'apporter une bassine d'eau chaude avec du sel afin que je puisse y tremper mon pied.
La Vicomtesse est-elle là ?

--Domestique_ytres a écrit:
[11 Novembre 1463 - Maisonnée aux volets bleus]

[RP] Maisonnée aux volets bleus 110920105618724679


Ah oui, c'est bien moi Arnaud.

Je le vois.

Arnaud abaissa le tisonnier.

Je viens vérifier l'état du toit

Le toit ?

Répliqua interloqué Arnaud ... Il n'eut pas le temps de bloquer la porte que le patron pénétra dans la maisonnée. Il marmonna et referma la porte. Ce dernier ne lui avait pas laissé le temps de dire le fond de sa pensée quand à son absence et sa présence tardive. Il le regarda médusé s'assoir et retirer sa botte.

Désolé, je dois m'assoir, j'ai dû me casser quelque chose.
Ah ! la vache, les orteils ont gonflé, pas étonnant que j'ai aussi mal, ils doivent être cassés, maudite porte.

Tiens Arnaud, vous voudrez bien vous occuper de Tonnerre et ensuite m'apporter une bassine d'eau chaude avec du sel afin que je puisse y tremper mon pied.
La Vicomtesse est-elle là ?


L'toit est en parfait état ... Je m'en suis chargé cet été ... Madame en fut fort satisfaite ... La charpente est solide et ne craint rien.
Tonnerre ? Vous n'êtes pas venu à pied ? J'aurai cru.


Il mira le pied.

Vous feriez peut-être mieux de voir ça avec les filles au domaine. Elles sauraient vous bichonner avec leurs onguents.

L'on ne pouvait pas dire qu'Arnaud était des plus hospitaliers et attentionnés envers son patron. Cela le contrariait même de l'avoir ici. Il récupéra son écharpe et son mantel d'un air bourru.

J'm'occupe de Tonnerre ... Ne bougez pas d'ici.

Il ouvrit grand la porte ... laissant entrer l'air froid à l'intérieur ... et avant de refermer la porte, s'adressa au patron ... avec une expression quasi de croque mort et un ton affligé.

Pour la patronne ... c'est bien tard.

Et la porte claqua.

Leportel62 a écrit:
L'toit est en parfait état ... Je m'en suis chargé cet été ... Madame en fut fort satisfaite ... La charpente est solide et ne craint rien.
Tonnerre ? Vous n'êtes pas venu à pied ? J'aurai cru.


Tssss, c'est façon de parler le toit, je sais très bien que tu bosses parfaitement.
Bah tu vois, j'ai pris tonnerre car ça fait une trotte quand même ente Bertin et Arras.

Vous feriez peut-être mieux de voir ça avec les filles au domaine. Elles sauraient vous bichonner avec leurs onguents.


Tssss.... mon cher Arnaud, je n'ai guère le temps de me rendre au domaine et pour ta gouverne, je passe mes nuits au fournil où je fais du pain et la journée je navigue entre le château et l'arsenal.

J'm'occupe de Tonnerre ... Ne bougez pas d'ici.


L'intendant quitta la maison en murmurant un :


Pour la patronne ... c'est bien tard.

Tssss.... de quoi je me mêle.
Mon ange, t'es là ?

Ombeline a écrit:
[11 Novembre 1463 - Maisonnée aux volets bleus ]

Un claquement de portes la sortir de ses rêveries. La jeune femme tendit l'esgourde, méfiante ... les sens en éveil ... Une voix masculine l'interpella.

Mon ange, t'es là ?

Serait-ce Lou ? S'interrogea la jeune femme ... Un tantinet dans le potage, elle n'était point certaine ... ou Arnaud, mais pas l'genre à faire usage de ce surnom ... Elle s'extirpa du fauteuil ... recouvrit ses épaules d'un châle de lin fin ... attrapa le premier vase venu, et avança prudemment ... silencieusement ... Agile, la Brune quitta la chambrée sans bruit et se retrouva en chemise de nuit dans la grande pièce, vase en main, prête à assommer tout malotrus ... Elle resta quelque peu ébaubie ... une silhouette courbée de dos lui faisait face ... Elle serra davantage le vase, n'attendant qu'un geste incorrect pour s'en débarrasser si ce n'était ni Arnaud, ni Lou ... D'un ton ferme, elle interpella la silhouette.

Que faîtes-vous là ?
Levez vos mains que je les vois.
Revenir en haut Aller en bas
Ombeline
Vicomtesse malicieuse
Ombeline


Messages : 1632
Date d'inscription : 15/05/2010

[RP] Maisonnée aux volets bleus Empty
MessageSujet: Re: [RP] Maisonnée aux volets bleus   [RP] Maisonnée aux volets bleus Icon_minitime1Dim 14 Aoû - 15:56

Leportel62 a écrit:
Alors qu'il tâtait son pied pour constater les dégâts :

Que faîtes-vous là ?
Levez vos mains que je les vois.


Il sursauta et se fracassa le genou sous la table.


Mortecouille, punaise ça fait mal, nom de diou.


Il se retourna vers son ange.


Pourquoi veux tu que je lève les mains ?
Et que fais tu avec ton vase ?


p4
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





[RP] Maisonnée aux volets bleus Empty
MessageSujet: Re: [RP] Maisonnée aux volets bleus   [RP] Maisonnée aux volets bleus Icon_minitime1

Revenir en haut Aller en bas
 
[RP] Maisonnée aux volets bleus
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Domaine d'Ytres :: Domaine et campagne environnante :: Campagne environnante-
Sauter vers: