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 [hrp] - La famille Gouffier

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Liptis

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MessageSujet: [hrp] - La famille Gouffier   [hrp] - La famille Gouffier Icon_minitime1Sam 4 Déc - 15:51

I. Les origines

L'origine de la famille Gouffier n'a rien de simple, loin s'en faut ; les généalogistes étant, eux-même, divisés sur la question.

Tous les spécialistes s'accordent cependant à lui donner un prénom d'origine germanique : Wulferius, Wolferius, Gulferius, Golferius, Gauferius... Il est porté, semble-t-il, dès 801 par l'évêque de Vienne. Patronymisé comme tous les prénoms, il est francisé en Goffer, Goufer, Gauffier... et enfin en Gouffier.

Etablir la généalogie de cette famille n'a rien de simple mais ce n'est pas tant au niveau de la filliation que de la source que réside la difficulté.

Il va de soit que, lorsque les Gouffier atteignent les plus hauts honneurs de l'Etat, de nombreuses généalogie sont dressées. Cependant, nombre d'entre elles sont purement fantaisistes et ne reposent sur rien de concret. Le travail du vicomte de Poli fait ressortir les trois possibilités qui semblent les plus proches de la réalité.

  • Celle qui s'avère la moins fiable provient de d'Hozier et d'Haudicquer. Pourquoi peut-on la considérer comme peu vraisemblable ? Bien qu'ils assurent que les Gouffier de Poitou descendent des vicomtes de Melun, rien ne permet d'entrevoir sur quoi ces deux érudits s'appuyent pour fonder leur argumentation. Ensuite, la région de Melun apparait bien lointaine de leur lieu d'implantation.

  • La deuxième possibilité, retenu par M. Mesnard, fait des ducs de Roannais des descendants d'un duc de Gascogne. Bien que plus crédible que la précédente, elle présente l'inconvénient de ne reposer que sur le vers : « Du vieux sang de Gaiffier, souverain d'Aquitaine ». Ce prénom, répandu en Aquitaine, en Limousin et en Poitou, interdit toute certitude quant à sa véracité. Il faut toutefois se garder de supprimer cette solution car rien ne dit que les Gouffier ne sont pas une branche issue de cette famille.

  • Le vicomte de Poli suggère, quant à lui, une troisième voie. Pour lui, deux maisons semblent avoir portées le nom de Gouffier. La première, qu'il ne retient pas mais en laquelle il voit une parenté, est une branche des sires de Villeray. L'auteur lui préfère celle issue des sires de Lastours-Hautefort, un antique lignage aquitain. Ses arguments sont très attirants. Il remarque que les prénoms utilisés dans cette dernière (Guy, Guillaume, Pierre), se retrouvent chez les membres des Gouffier lors des XIIe, XIIIe et XIVe siècles. Si cette argumentation peut paraître mince, l'étude des blasons apporte une quasi certitude quant à l'origine des seigneurs du Roannais : les Hautefort portent d'or à trois fasces de sables ; les Gouffier, d'or à trois jumelles de sable.La similitude est vraiment très grande pour ne pas prendre cette proposition très au sérieux.
_________________________________________________________
cf. Poli (Vte O. de), "L'origine de la maison de Gouffier", L'Ancien Forez, tome V, 1886
cf. Mesnard (J.), Pascal et les Roannez, Paris, Desclée de Brouwer, 1965, p. 58
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MessageSujet: Re: [hrp] - La famille Gouffier   [hrp] - La famille Gouffier Icon_minitime1Sam 11 Déc - 13:48

II. La filiation

Si les origines sont difficiles à établir, la filiation, à partir du XIVe siècle, ne fait aucun doute.

Le premier, véritablement établi comme membre d'où est issu la branche ducale, est un écuyer du nom de Jean. Pour avoir suivi le parti des Anglais, ceux-ci lui donnent, notamment, l'hôtel de Bonnivet. Il quitte le parti du Prince de Galles pour celui du roi de France, au service duquel il est en 1381.

Son fils aîné, prénommé lui aussi Jean, après avoir servi sous le connétable du Guesclin, fait quelques acquisitions afin de consolider l'héritage paternel. Marié deux fois, il a six enfants : l'un d'eux, enfant du premier lit, Aimery, écuyer et seigneur de Roussay, semble n'avoir eu qu'un fils de son mariage avec Marguerite de La Fayette... Guillaume.
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MessageSujet: Re: [hrp] - La famille Gouffier   [hrp] - La famille Gouffier Icon_minitime1Dim 9 Jan - 18:35

III – Guillaume Gouffier

Il semble naître vers 1420 et se retrouve, dès le 19 juin 1436 sous la tutelle de son oncle Guillaume, frère aîné de son père. L’année suivante, il passe sous celle de son autre oncle, Jean seigneur de Bonnivet. Originaire, sans nul doute, du Châtelleraudais il est remarqué très tôt par Charles VII lorsque celui-ci se retrouve à Bourges ; ce dernier le prend à son service.

Charles VII le prend, en 1449, comme valet de chambre puis comme conseiller et enfin, en fait son chambellan.
Jouissant d’un pouvoir et d’un prestige non négligeable, il peut épouser, le 8 avril 1450 à Tours, Louise d’Amboise, fille de Pierre seigneur de Chaumont et sœur du cardinal Charles d’Amboise, futur ministre de Louis XII.

Ce mariage n’empêche pas le chambellan de poursuivre sa conquête des têtes et de la gloire. Il devient ainsi sénéchal de Saintonge le 20 juin 1451. L’estime que le roi porte à son chambellan est d’autant plus forte que ce dernier fut certainement le seul à être mis en tiers dans le mystérieux secret de Jeanne d’Arc, lorsque celle-ci le dévoila au Dauphin lors de l’entrevue de Chinon.

Mais il manque quelque chose à Guillaume Gouffier : l’impossibilité d’agrandir ses possessions le tourmente. Le procès de Jacques Cœur, où il tient l’une des places prépondérantes, va lui permettre de combler cette lacune. Jacques Cœur s’est attiré la haine de Guillaume Gouffier et de la plupart des membres de la cour. Argentier du roi en 1439, il est anobli en 1441. Il est à son apogée lorsqu’il devient membre du conseil royal et investi de la confiance d’Agnès Sorel. Cette rapide fortune ne peut faire qu’envieux et jaloux. Les grands seigneurs et le roi lui doivent des sommes considérables. De ce fait, une coalition se forme ; la mort d’Agnès Sorel fournit le mobile de sa perte et il est arrêté le 31 juillet 1451 par, dit-on, Guillaume Gouffier.

Le procès del’Argentier est connu dans l’histoire pour être un modèle d’iniquité. Ce n’est qu’en juin 1452 que le dossier est remis au roi. Les charges retenues sont : crime capital, crimes de lèse-majesté, exportations d’argent et d’armes vers le Levant, faux-monnayage… Le jugement est prononcé le 29 mai 1453 en l’absence du prisonnier. Jacques Cœur est condamné à une confiscation de biens après avoir sauvé sa tête, et tous ses ennemis se ruent sur ses possessions. Guillaume Gouffier acquiert les biens de Jacques Cœur en Roannais.

L’arrivée du nouveau seigneur en Roannais est considérée par la population comme une intrusion ; sa réaction frise l’hostilité mais ne fait rien et se contente de subir la volonté des grands. Guillaume Gouffier est un habile administrateur et les domaines en sa possession lui rapportent des revenus non négligeables.

La mort de Charles VII, le 22 juillet 1461, est une catastrophe pour tous ses anciens serviteurs ; Guillaume Gouffier n’y échappe pas. Louis XI fait peser sur eux sa rancune. Guillaume Gouffier s’enfonce dans un noir abîme et est destitué de ses fonctions. Dépouillé, abandonné de tous, ilse réfugie dans ses terres de Roannais et entre au service de son suzerain, Jean II duc de Bourbon qui en fait son premier chambellan. Cette mise à l’écart prend rapidement fin et, après lui en avoir tenu rigueur, Louis XI témoigne à Guillaume Gouffier la même confiance que son père. L’an 1467 est pour lui le début d’une période de gloire renaissante. Louis XI lui rend tous ses emplois. Devenu veuf, il se remarie le 15 juin 1472 avec Philippe de Montmorency, veuve de Charles de Melun. Ce dernier, Grand-Maître de France, fut destitué de sa charge en 1467 et exécuté pour crime de lèse-majesté en 1468. Cette alliance avec l’une des plus grandes familles du royaume place les Gouffier dans une situation très favorable. La mort de Louis XI, qui survient en août 1483, permet au seigneur de Boisy d’avoir certainement la charge la plus importante de sa vie. Nommé précepteur et chambellan de Charles VIII, Guillaume Gouffier a de quoi être fier. Il semble qu’il prend sa charge très à cœur et est, de plus, très respecté par les autres seigneurs de la cour. Cependant les intrigues reprennent de plus belles. Un complot connu sous le nom de « Guerre folle » prend fin en 1458 ; les membres du conseil de régence – dont Gouffier – sont congédiés.

Guillaume Gouffier teste le 15 mai 1495 et meurt à Amboise, huit jours plus tard, le 23. Il est ensevelli dans le cloître des cordeliers, à Amboise, auprès de sa première femme. Philippe de Montmorency survit à son époux et décède à Chinon le 20 novembre 1516.

1er mariage, avec Louise d’Amboise, le 8 avril 1450 à Tours, dont six enfants : Françoise ; Pierre (tué à Marignan) ; Madeleine ; Jean ; Catherine et Louise.

2e mariage, avec Philippe de Montmorency, le 15 juin 1472, dont neuf enfants : Artus, héritier universel ; Louis ; Adrien, connu sous le nom de Cardinal de Boisy, grand aumônier de France ; Pierre ; Guillaume, favori de François Ier, amiral de France, mort à Pavie ; Aymar ; Catherine ; Charlotte, gouvernante des Enfants de France ; Anne, gouvernante de Mesdames de France.

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MessageSujet: Re: [hrp] - La famille Gouffier   [hrp] - La famille Gouffier Icon_minitime1Jeu 17 Fév - 0:00

IV - Artus Gouffier

[hrp] - La famille Gouffier Artus_10

Artus Ier Gouffier est, sans nul doute le personnage le plus extraordinaire et le plus connu de cette illustre famille. Son prestige et ses compétences font de lui l'un des rouages essentiels de la politique française sous les rois Charles VIII mais surtout sous Louis XII et François Ier. Ses qualités lui permirent d'associer les rôles de soldat, de courtisan et de diplomate.

A la mort de son père en 1495, Artus hérite des biens familiaux. Bien que, d'après le droit d'aînesse, ce dût être à son frère Pierre que revint les terres familiales, ce dernier est écarté de la succession et, chose curieuse, ne pose aucune réclamation. Cela nous conforte dans l'idée que Pierre de Boisy, en raison d'une mésalliance, fut écarté dès avant la mort de son père de la succession.

Artus est né vers 1475 et passe, du fait des fonctions de son père, sa jeunesse à la cour. Tout d'abord enfant d'honneur du roi Charles VIII, il devient son écuyer puis son panetier. Comme tous les nobles, il doit à son souverain de combattre. C'est ainsi qu'abandonnant la cour, il va avec Charles VIII combattre en Italie. Sa participation à la campagne de Naples lui forge un caractère de combattant lucide. Il rentre en France en juillet 1495.

Charles VIII meurt le 7 avril 1498. Ses deux fils morts en bas âge, c'est son cousin, Louis d'Orléans, qui lui succède. Ce dernier est sacré à Reims le 27 mai 1498 roi de France, de Naples et de Milan sous le nom de Louis XII. L'arrivée dans le groupe des ministres du cardinal d'Amboise propulse Artus - neveu du cardinal - dans les hautes sphères de l'Etat. Il participe aux deux expéditions que ce roi mène en Italie afin de reconquérir le Milanais (juillet et octobre 1499). Cette fascinante Italie, en pleine Renaissance, marque l'esprit du jeune seigneur.

Le 10 février 1499 il épouse Hélène de Hangest, dame de Magny. Fille de Jacques, seigneur de Genlis, Magny, etc... elle va avoir sur son époux une influence non dénuées d'intérêt et donner, à ce couple, une réputation artistique non contestée.

Dès son retour d'Italie, les honneurs s'abattent sur Artus, dont tous ses contemporains s'accordent à voir en lui « un très sage, vertueux et bon gentilhomme ». Il devient ainsi, de par la volonté du roi, bailli de Vermandois (23 novembre 1503) puis insigne honneur il se voit confier l'éducation de l'héritier présomptif de la Couronne, François d'Angoulême, futur François Ier. Louise de Savoie, la mère du jeune prince, n'éprouve que crainte et froideur à l'égard du nouveau gouverneur lié à un roi qu'elle n'aime pas. Cependant, cette attitude disparait rapidement face à la compétence du Sire de Boisy. Intelligent, parlant couramment le latin, il instruit François d'Angoulême au maniement des lettres et des arts mais aussi à celui des armes.

Ce fut pour exprimer tout ce qu'avait de bouillant le caractère de son élève, qu'il dessina ce symbole que l'on trouve ça et là dans les monuments de François Ier, une salamandre au milieu des flammes avec cette devise : « Je me nourrie et je meurs dans le feu. Nutrisco et extinguo ». Il fait de son élève un érudit tout comme lui mais aussi un chevalier.

Il ne semble pas exagérer d'affirmer que c'est grâce à « Artus Gouffier, à ses connaissances variées, puisées au foyer intellectuel de l'Italie..., que la France doit le règne glorieux de François ; c'est à lui que la civilisation doit le brillant mouvement de la Renaissance ». Même le prince voue à cet homme une confiance absolue.

Devenu roi François Ier va le récompenser et même le combler :Artus devient secrétaire d'Etat puis le 15 janvier 1515 Grand Maître de France à la place de Jacques II de Chabannes, seigneur de La Palice qui devient maréchal de France. Cette surintendance de la Maison Royale amène A. Gouffier à participer au côté du roi-chevalier, à la bataille de Marignan (13-14 septembre 1515) où son frère Pierre trouve la mort. Sa conduite exemplaire à Marignan lui valent de recevoir un butin digne de ses prouesses. Les terres reçues, réunies en un comté le 24 décembre 1515 vont devenir célèbres sous le nom de Caravaggio ou Caravas.

L'année 1516 va marquerun tournant dans la vie d'Artus Gouffier. Il devient un habile diplomate. Pendant que François Ier obtient du pape Léon X le Concordat de Bologne, Artus est chargé de négocier une alliance et de signer la paix avec Charles Quint (Noyon, 1516).

Mais les charges sont de plus en plus nombreuses et sa santé s'altère. Malgré des renoncements et résignations de charges, il se plaint de plus en plus de la goutte. Sentant ses forces le quitter, il teste le 10 mars 1519. En dépit de sa faiblesse, François Ier lui confie la direction de la délégation française qui doit négocier, à Montpellier, avec les Espagnols (mai 1519). Les négociations, à peine entamées, sont interrompues à cause du décès, le 13 mai, d'Artus Gouffier. Les clauses obtenues à Noyon étaient annulées et tout ce pour quoi il s'était battu sa vie durant, disparaissaient.

Artus est enseveli dans la collégiale d'Oiron.

De son mariage, Artus à trois enfants : Claude ; Hélène ; Anne.

Sa mort marque non seulement la saisie de la plupart de ses biens mais aussi l'impossibilité pour lui d'accéder à un rêve qui ne cessera de persister chez tous ses successeurs : l'accession au duché-pairie. Ses richesses sont confisquées par le roi, toujours en manque d'argent et peu reconnaissant pour la famille de son précepteur.
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